Le chef d’Etat américain, Donald Trump a déclaré mardi qu’il ne pensait pas qu’il était inapproprié d’appeler le coronavirus« virus chinois » parce qu’ il est venu de Chine. Je pense que c’est une formule très exacte », a-t-il martelé.
Le président a fait cette déclaration lors d’un point de presse mardi, après que Pékin ait accusé l’armée américaine d’avoir transporté le coronavirus en Chine.
«Eh bien, la Chine publiait des informations, ce qui était faux, que nos militaires leur avaient envoyé le virus. C’était faux », a affirmé Trump. «Et plutôt que d’avoir un argument, j’ai dit que je devais l’appeler virus chinois. Il vient de Chine.
« Je pense donc que c’est un terme très précis », a-t-il poursuivi. «Mais non, je n’ai pas apprécié le fait que la Chine disait que nos militaires leur ont transféré ce virus. Nos militaires ne l’ont donné à personne. »
Quand un journaliste a évoqué le fait que le terme « virus chinois » c’est stigmatiser et que certains l’ont qualifié de raciste, Trump a riposté.
‘Non je ne pense pas. Non », a-t-il dit.
Dans un Tweet posté le 16 mars, Donald Trump a écrit:
«Les États-Unis soutiendront puissamment les industries, telles que les compagnies aériennes et autres, qui sont particulièrement touchées par le virus chinois. Nous serons plus forts que jamais! »
En guise de réaction aux propos de Trump, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, déclarait mardi, lors d’un point de presse : « Certains politiciens américains sont tentés de stigmatiser la Chine (…) Nous exhortons les États-Unis à mettre fin à cette pratique ignoble. Nous sommes très en colère et nous nous y opposons fermement ». Toujours selon l’officiel chinois, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la communauté internationale auraient clairement « déconseillé » toute liaison du virus à des pays et régions spécifiques, notamment à la Chine ou à la ville de Wuhan, premier foyer du virus ; pour « éviter toute discrimination ou stigmatisation ».
Les autorités chinoises ont plus tard annoncé le retrait de la carte de presse des correspondants américains des quotidiens The New York Times, The Washington Post et The Wall Street Journal, ce qui équivaut de facto à une expulsion.
Selon la diplomatie chinoise, il s’agit d’une réponse à la décision scandaleuse de Washington de réduire fortement le nombre de Chinois autorisés à travailler pour cinq médias de Pékin aux États-Unis.
Ce n’est pas du tout la même chose, a protesté le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, estimant que la mesure américaine visait des membres des organes de propagande chinoise.