Le président américain en visite en Pologne a déclaré dans son discours samedi, que le président russe Vladimir Poutine « ne peut pas rester au pouvoir ».
Après ces propos de Biden, la Maison blanche a tenu à rectifier le tir, en affirmant que le président américain n’appelait pas à un changement de régime en Russie lorsqu’il a déclaré samedi que le président russe Vladimir Poutine « ne peut pas rester au pouvoir »
« L’argument du président était que Poutine ne peut être autorisé à exercer un pouvoir sur ses voisins ou sur la région. Il ne parlait pas du pouvoir de Poutine en Russie, ni d’un changement de régime », a déclaré le responsable après le discours de Biden à Varsovie.
Il faut cependant noter que le porte-parole en chef du Kremlin a rejeté la remarque de Biden, affirmant que les Russes choisissent qui devrait être leur président.
Interrogé sur le commentaire de Biden, le porte-parole Dmitri Peskov a déclaré à Reuters : « Ce n’est pas à Biden de décider. Le président de la Russie est élu par les Russes. »
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré dans une allocution télévisée le 24 février qu’en réponse à une demande des chefs des républiques du Donbass, il avait pris la décision de mener une opération militaire spéciale afin de protéger les personnes « qui ont souffert d’abus et génocide par le régime de Kiev pendant huit ans. » Le dirigeant russe a souligné que Moscou n’avait pas l’intention d’occuper les territoires ukrainiens, notant que l’opération visait la dénazification et la démilitarisation de l’Ukraine. L’Occident a imposé des sanctions radicales à la Russie.
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Poutine ? » C’est un boucher »
Samedi, Biden a visité un centre pour réfugiés ukrainiens dans un stade de Varsovie. La Maison Blanche a déclaré que Biden avait parlé aux réfugiés et aux volontaires. Interrogé par un journaliste sur ce qu’il pensait de Poutine et de ce qui se passe en Ukraine, Biden a rétorqué : « C’est un boucher ».
Les insultes personnelles du président américain Joe Biden contre le président russe Vladimir Poutine réduisent la fenêtre d’opportunité pour améliorer les relations entre Moscou et Washington, a déclaré samedi à l’agence de presse russe TASS le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
« Un chef d’État devrait néanmoins contrôler son tempérament », a déclaré Peskov en commentant la dernière remarque du président américain.
« Et, bien sûr, chaque fois que de telles insultes personnelles [sont proférées, elles] réduisent la fenêtre d’opportunité pour nos relations bilatérales sous l’administration [américaine] actuelle. Il faut en être conscient », a souligné Peskov.
Le porte-parole du Kremlin a été surpris que Biden, qui était un partisan enthousiaste du bombardement de la Yougoslavie en 1999, ait exprimé de telles affirmations contre Poutine.
« Après tout, c’est l’homme qui a exigé un jour, alors qu’il parlait à la télévision dans son pays, que la Yougoslavie soit bombardée. C’est vrai, que la Yougoslavie soit bombardée. Il a exigé de tuer des gens », a déclaré Peskov à TASS.
« Par conséquent, c’est certainement bizarre d’entendre une telle chose de sa part », a-t-il insisté.
