Nicolas Sarkozy, ancien président de la République est jugé depuis le lundi 23 novembre pour corruption active et trafic d’influence actif. Jugé devant la 32e chambre du tribunal judiciaire de Paris, Sarkozy est le deuxième chef d’Etat de la 5e république à être jugé, après Chirac en 2011.
Mais dans le cas de Sarkozy, il y a une nouveauté. L’ancien chef de l’Etat accompagné sur le banc des prévenus par Me Thierry Herzog, son avocat, et par l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert, devient le premier président à comparaître devant un tribunal en personne.
Ce dossier débute en 2013, lorsque les enquêteurs découvrent que deux lignes alimentées par des puces prépayées ont été mises en service et qu’elles servent quasi exclusivement aux échanges entre Nicolas Sarkozy et son avocat Me Thierry Herzog. Ces derniers essayaient de communiquer à l’insu de tous en pleine affaire du financement libyen de la campagne de Sarkozy en 2007.
Sous le pseudonyme de Paul Bismuth, Sarkozy téléphonait alors régulièrement à son avocat d’ami. Les deux personnes échangeaient bien souvent sur des dossiers en instruction. Une violation du secret de l’instruction que des écoutes ont pu relever.
Mais, le procès de Sarkozy pourrait être ajourné du fait de l’état de santé d’un des prévenus, le magistrat Gilbert Azibert. Son avocat a déposé un recours pour faire reporter le début de l’audience.