Burkina Faso: La population saccage la gendarmerie de Bagré…Les raisons!
La tension est montée d’un cran à Bagré, localité située dans la province de Boulgou au Burkina Faso. En colère suite à l’arrestation et à l’emprisonnement de 8 personnes liées à des pratiques d’excision, la population de cette localité est allée de main forte en saccageant la gendarmerie de la localité où sont détenus les personnes arrêtées. D’importants dégâts ont été enregistrés.
Parmi les personnes arrêtées, il y a sept hommes et une femme. La population en colère a défoncé la porte de la gendarmerie, avant de casser une fenêtre et endommagé plusieurs motos.
Par ailleurs, au départ une tentative des autorités locales de calmer les populations n’avait pas abouti. les insurgés sont parvenues à libérer les huit prisonniers.
« Du renfort a été envoyé de Tenkodogo, chef-lieu de la province, et une opération est en cours pour identifier les meneurs de la manifestation, et récupérer les personnes libérées », selon le site Koaci, qui cite des sources sécuritaires qui parlent d’arrestations parmi les manifestants..
Au Burkina Faso comme dans la plupart des pays ouest africains, une lutte farouche est engagée contre l’excision et les mutilations génitales féminines (MGF). Plusieurs exciseuses ont déposées leur couteau grâce à la sensibilisation des ONG.
En exemple, à BAZEGA avec une population d’environ 390 000 habitants (1997 ), localité située en zone rurale, à 45 Km au sud de Ouagadougou ( BURKINA FASO ), les indicateurs sociaux et ceux en particulier de la santé de la reproduction sont défavorables et sont proches du niveau national ( taux de mortalité maternelle : 566 %°°° naissances vivantes ; taux de mortalité infantile : 93,7%° ; 70 à 80% des femmes sont victimes de mutilation génitale ou excision).
En réponse à ces maux, les autorités sanitaires du BURKINA FASO, ont développé un service à base communautaire dans cette province dont l’objectif est de tester de nouvelles interventions en matière de santé.
Yao Junior L