Politique/ Côte d’Ivoire: rattrapé par son passé, Guillaume Soro reconnaît ses fautes
L’ancien bras droit du président Alassane Ouattara Guillaume Soro est sans doute en passe aux plus sombres épreuves de sa vie politique. Dans une publication sur sa page Facebook, Soro se livre à une véritable confession.
L’amour. Voici ce à quoi appelle le président de GPS (Générations et peuples solidaires) dans une publication dimanche 10 mai sur sa page Facebook.
Quelques jours avant cette adresse, Guillaume Soro s’était attiré l’œil de la justice française. Une plainte a été portée contre lui le 7 mai 2020 pour « enlèvement, torture et assassinat » d’Ibrahim Coulibaly (IB) mort, assassiné le 27 avril 2011.
C’est dans ces moments de hautes tensions que l’homme politique s’est revêtu de son costume religieux. Guillaume Soro s’est appuyé sur le livre de l’Ecclésiaste dans les Saintes Écritures chrétiennes pour passer son message.
« Si un homme nourrit de la colère contre un autre, comment peut-il demander à Dieu la guérison ? », a interrogé l’ex-député de Ferké. Et d’ajouter que « nul d’entre nous n’est parfait ».
« Nous avons donc forcément fait du tort à autrui et vice-versa. Or, ce texte poignant nous dit que nous ne pouvons pas recevoir le pardon de Dieu si nous ne pardonnons pas à nos semblables. L’Amour sincère ne descend du Ciel qu’à travers ceux qui le pratiquent sur la terre », a-t-il expliqué. Il ajoute que « la justice universelle du karma réside dans ce secret ».
Longtemps allié du président Alassane Ouattara, qu’il a aidé, en tant que chef de la rébellion à accéder au pouvoir pendant la crise post-électorale de 2010-2011, il était devenu premier ministre, puis président de l’Assemblée nationale, avant de rompre avec le chef de l’Etat début 2019.
Rappelons qu’avant ces actualités, Guillaume Soro a été condamné par la justice ivoirienne à 20 ans de prison en plus d’une amende de 4,5 milliards de francs CFA pour « recel de détournement de deniers publics » et « blanchiment d’argent » le 28 avril 2020.