A Ziguinchor, une région située dans le sud du pays, une revendication syndicale des enseignants s’est terminée en queue de poisson. En effet, la police s’est invitée à la marche des six syndicats d’enseignants appelés G6, non sans marcher avec eux mais en les bombardant de gaz lacrymogène.
Marche autorisée ou pas autorisée ?
Vêtus de brassards rouges, les enseignants de Ziguinchor ont manifesté leur ras-le-bol, jeudi. Cependant, tout ne s’est pas déroulé comme prévu. Alors que la marche avait d’abord été autorisée par le préfet, elle a ensuite été interdite avant d’être à nouveau autorisée, indiquent des sources qui se sont confiées à Afrikmag.
Le mercredi soir, le préfet de Ziguinchor avait convoqué l’un des responsables des syndicats, pour lui notifier l’interdiction de la marche nationale du lendemain. Le préfet avait donné comme raison les troubles à l’ordre public et l’insuffisance de moyens pour encadrer la marche.
C’était sans compter sur la perspicacité des enseignants, qui ont tenu à marcher. Par la suite, la marche a été autorisée et les policiers les ont escortés jusqu’au centre-ville. Les forces de l’ordre ont alors demandé aux enseignants de mettre fin à la marche, mais ces derniers ont refusé, voulant aller jusqu’à la gouvernance.
C’est là que les gaz lacrymogènes ont commencé à pleuvoir côté policier mais aussi des pierres côté civil. Résultat des courses, deux arrestations et plusieurs blessés.
En chœur, les enseignants chantaient « Nous disons non, disons non. Nous disons non Président Macky Sall. Il est temps de nous respecter »
