Plusieurs centaines de manifestants ont protesté de nouveau mardi soir dans le 19e arrondissement de Paris, près du quartier où Shaoyo Liu, un ressortissant chinois, a été tué dimanche par le tir d’un policier, après avoir agressé son collègue.
Cette accusation fait suite au meurtre de Shaoyo Liu, un père de famille chinois, qui a été atteint dimanche 26 Mars, à son domicile, par le tir d’un policier. Ce dernier a usé de son arme de service alors que dit-il Shaoyo agressait avec des ciseaux un autre agent. A contrario, la famille de la victime conteste cette version, affirmant que le quinquagénaire « n’a blessé personne » et que l’homme, qui se trouvait avec ses enfants, était « en train de tailler des poissons avec des ciseaux ».
De nombreuses protestations
Plusieurs personnes, pour la plupart des chinois vivant en France sont descendues dans les rues pour dénoncer cette bavure. Une dizaine de personnes ont été interpellées sur les 400 personnes réunies devant le commissariat du 19e arrondissement » pour des jets de projectiles », selon la police, qui avait déployé « un dispositif de sécurité important ».
Réaction de Pékin
pékin a demandé mardi à la France de garantir « la sécurité et les droits » de ses ressortissants et « exigé » que Paris fasse « toute la lumière sur cette affaire ». La sécurité des ressortissants chinois est « une priorité des autorités françaises », a répondu le ministère français des Affaires étrangères.
Un média chinois attaque
À Pékin, le quotidien Global Times, au ton souvent nationaliste, s’est emparé de l’affaire, estimant dans un éditorial que la mort de la victime « ne pourra en aucun cas être pardonnée ». « Beaucoup de Chinois installés en France pensent que cette affaire reflète les préjugés raciaux de la police française », a estimé le quotidien considéré comme très proche du régime communiste. « Malheureusement, la police parisienne n’a montré qu’indifférence et arrogance dans toute cette affaire », a affirmé le Global Times.