La plus grosse abeille du monde retrouvée après des décennies-Photos
Toute noire, de la taille d’un pouce humain, l’abeille de Wallace, la plus grande du monde, n’avait pas été aperçue depuis des décennies: des chercheurs ont annoncé jeudi l’avoir finalement retrouvée sur une île reculée d’Indonésie. La dernière fois où une personne avait signalé avoir vu une abeille géante de Wallace vivant à l’état sauvage, c’était en 1981.
Des chercheurs ont pu en retrouver la trace, le 21 février, sur une île d’Indonésie. Cette « megachile pluto » avait été découverte par le Britannique Alfred Russel Wallace en 1858. La femelle peut atteindre près de 4 cm de long et plus de 6 cm d’envergure, soit quatre fois plus grande que l’abeille à miel. De précédentes expéditions dans la région n’avaient pas permis de la repérer. Elle fait ses ruches dans des termitières, utilisant la résine pour protéger sa colonie des termites.
« C’était absolument époustouflant de voir ce ‘bulldog volant’ d’un insecte dont nous n’étions plus sûrs d’exister – d’avoir de vraies preuves à l’état sauvage devant nous », a déclaré le photographe d’histoire naturelle Clay Bolt, qui faisait partie d’une petite équipe qui chassait l’abeille géante de Wallace.
L’équipe a découvert une abeille femelle vivant dans un nid de termites sur le côté d’un arbre, l’habitat préféré des grandes abeilles. Les abeilles femelles géantes Wallace utilisent de la résine et du bois pour créer des tunnels et des cellules dans les nids existants, créant ainsi leur propre espace de vie loin des termites.
« J’espère que cette redécouverte va déclencher de nouvelles recherches qui vont nous permettre de mieux comprendre cette abeille unique et de la protéger », a commenté Eli Wyman, entomologiste de l’université de Princeton qui participait au voyage.
De précédentes expéditions dans la région n’avaient pas permis de la repérer.
La liste rouge des espèces en danger de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui fait référence, classe l’abeille de Wallace comme « vulnérable », et non en danger, notant que son habitat reculé rend son étude difficile.