Baptisé “Panama Papers” ou “Panama Leaks”, c’est un nouveau scandale de fuite de documents confidentiels qui serait même plus important que celui de Wikileaks.
Des journalistes du Monde et de 106 autres groupes de presse ont pu accéder à 11 millions de fichiers provenant des archives du cabinet panaméen Mossack Fonseca, spécialiste de la domiciliation de sociétés offshore. Ces données ont permis de révéler que des chefs d’Etat, des grands patrons, des figures du sport, de la culture et de l’économie recourent à des montages de sociétés afin de dissimuler leurs avoirs.
214.000 entités offshores créées ou administrées par Mossack Fonseca sont concernées par cette fuite massive de données. Plusieurs noms ressortent comme Nawaz Sharif, le premier ministre islandais, des proches de Valdimir Poutine ainsi que Michel Platini et Lionel Messi.
Platini, administrateur d’une société offshore ?
Si rien n’a filtré concernant Lionel Messi, Le Monde a publié ce dimanche soir dans la foulée une enquête concernant l’ancien n°10 des Bleus. Selon le journal, Michel Platini se serait appuyé sur le cabinet panaméen Mossack Fonseca pour administrer une société offshore créée le 6 décembre 2007 au Panama et nommée Balney Enterprises Corp. Une société qui serait toujours active et détiendrait un compte dans une banque suisse (Eric Sturdza). Il se serait vu offrir un « pouvoir général et permanent » sur cette société le 27 décembre 2007. Une date qui suit de onze mois son élection à la tête de l’UEFA.
Michel Platini a refusé de répondre aux sollicitations du Monde, mais a fait savoir par le biais de son communiquant Jean-Christophe Alquier que tous ses comptes « sont connus des autorités suisses ». La banque suisse Eric Sturdza n’aurait pas eu connaissance de cette société offshore avant l’appel du journal. Tout comme l’avocat de Michel Platini, qui rappelle toutefois que son client est « résident suisse ».
