Philippines: Étrange décision du président au sujet des femmes rebelles
Le président Rodrigo Duterte, des Philippines a déclenché une indignation nationale et internationale après avoir ordonné aux soldats de tirer dans les parties intimes des femmes rebelles communistes.
Dans un discours devant plus de 200 anciens soldats communistes à Malacañang la semaine dernière, le président des Philippines a donné cette directive sur ce qu’il faut désormais faire aux guérilléros féminins.
« l y a un nouvel ordre venant du maire, nous ne vous tuerons pas. Nous allons juste tirer dans le vagin », a déclaré Duterte. Il a ajouté que sans leur partie intime, les femmes seraient «inutiles».
Duterte a mentionné le mot Visayan « bisong », signifiant le vagin, à plusieurs reprises tout au long du discours, bien qu’il a été plus tard censuré au cours d’une transcription officielle du Palais. Un mot vulgaire remplacé simplement par un tiret. Cependant, les remarques ont été enregistrées comme ayant suscité le rire du public.
Ces ordres qualifiés d’ »insensés » ont suscité la colère des organisations des droits de l’homme, et des groupes de femmes de la région.
« C’est juste le dernier d’une série de déclarations misogynes, désobligeantes et humiliantes qu’il a faites à propos des femmes », a déclaré Carlos H Conde, chercheur aux Philippines pour Human Rights Watch.
« Cela encourage les forces de l’ordre à commettre des violences sexuelles pendant les conflits armés, ce qui constitue une violation du droit international humanitaire ».
Emmi de Jesus, membre du Congrès, a décrit le président comme «le plus dangereux macho-fasciste du gouvernement en ce moment», ajoutant: «Il s’est présenté comme l’incarnation de la misogynie et du fascisme.»
La semaine dernière, il a été annoncé que la Cour pénale internationale examinait les plaintes selon lesquelles Duterte avait commis des crimes contre l’humanité dans sa guerre sanglante contre la drogue, qui a fait plus de 4000 morts. Mais le président a déclaré qu’il ne voyait pas d’inconvénient à être inculpé et emprisonné par la Cour Pénale Internationale, tant qu’elle permet des visites conjugales de plus d’une femme.
Son porte-parole, Harry Roque, a par la suite rejeté les allégations selon lesquelles Duterte était sexiste et misogyne.