Philippines: double attentat contre une église catholique durant la messe. Le Pape François réagit!
Dans la matinée du dimanche 27 janvier, au moins 17 personnes ont péri dimanche dans un double attentat contre une église catholique de l’île de Jolo, bastion de l’organisation islamiste Abou Sayyaf dans le sud des Philippines, a annoncé l’armée
Deux bombes ont explosé à intervalle régulier dans la cathédrale catholique de Jolo, dans la région de Mindanao. La première a explosé dans l’église au moment de la messe, et la seconde bombe dans le parking quand les militaires sont arrivés, a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel Gerry Besana, porte-parole régional de l’armée. Au moins 56 personnes ont été blessées, selon les premiers rapports.
La seconde bombe visait des soldats proches qui se sont précipités pour aider les victimes de la première explosion, le porte-parole des Forces armées des Philippines, explique Le général Edgard Arevalo.
Cet attentat revendiqué par Daesh intervient deux jours après l’annonce de l’approbation massive, lors du référendum du 21 janvier, de la création dans le sud de l’archipel de la région autonome Bangsamoro, dans le cadre du processus de paix avec l’insurrection musulmane.
Dans un communiqué, l’EI a affirmé que deux kamikazes s’étaient fait exploser à l’intérieur de l’église et dans le parking à l’extérieur, selon le Centre américain spécialisé dans la surveillance de la mouvance djihadiste, (SITE).
Or, selon l’armée, la deuxième bombe se trouvait dans le coffre d’une moto garée à l’extérieur de l’édifice. Dans un premier temps, les autorités avaient avancé la piste du groupe islamiste Abou Sayyaf.
Dans une déclaration, le secrétaire à la Défense, Delfin N. Lorenzana, a condamné l’attentat à la bombe et déclaré qu’il avait demandé aux troupes « d’accroître leur niveau d’alerte » et de sécuriser les lieux de culte et les espaces publics.
Salvador Panelo, porte-parole du président philippin, Rodrigo Duterte, a condamné «un acte terroriste» et promis de «poursuivre jusqu’au bout du monde les cruels auteurs de ce crime ignoble, jusqu’à ce que chacun des tueurs soit amené devant la justice et mis derrière les barreaux».
Le pape François a de son côté «fermement condamné» ce double attentat, «un épisode de violence qui endeuille à nouveau cette communauté chrétienne».