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Un pharmacien camerounais accusé de fabriquer des bombes pour la secte Boko Haram

Le Dr Tchipnjo Kouam comparaît actuellement devant le Tribunal militaire de Yaoundé. Il est accusé d’avoir aidé la secte Boko Haram à fabriquer des explosifs. Le 24 avril 2016 se tenaient les plaidoiries de la défense dans le cadre de cette affaire. Les avocats de l’accusé s’activent à prouver que leur client ne peut pas être accusé pour complicité présumée d’actes terroristes.

«Comment peut-on expliquer qu’un pharmacien logé dans un hôtel bien connu de la capitale tchadienne et disposant des moyens de subsistance soit traité de vagabond», s’est interrogé Me Michel Ntchale.

Selon l’avocat du pharmacien, le fait que son client a une formation en chimie n’est pas une raison suffisante pour l’accuser. Il s’agit tout simplement «des préjugés». En plus de cela, il indique dans les colonnes de  »Kalara »  que le Dr Tchipnjo Kouam ne peut être présenté comme un complice, partant du fait que

«les principaux acteurs eux-mêmes n’ont jamais été présentés ni à l’enquête préliminaire encore moins devant la barre».

Notons que le promoteur de la Pharmacie Vitalis, Dr Tchipnjo Kouam, pharmacien, a été arrêté en 2014 à N’Djamena au Tchad. Selon le journal, celui-ci y séjournait pour «nouer des partenariats en vue de la commercialisation de médicaments génériques dans la région Afrique Centrale».

En allant donc dans un cyber café il est interpellé, n’ayant pas en sa possession ses pièces d’identité.

Il a été remis aux autorités camerounaises après quelque temps passés en garde à vue au Tchad. Ensuite il a été détenu pendant un an à Maroua, et il est transféré à la Direction Générale de la Recherche Extérieure à Yaoundé. Il se retrouve actuellement au Service central des recherches judiciaires de la Gendarmerie nationale pour enquête. Ce dernier va être envoyé devant le tribunal militaire malgré la découverte de «sérieux problèmes psychiatriques». Le 10 mai prochain, il sera fixé sur son sort.

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