Le pape François révèle ce que fait le Vatican pour mettre fin à la guerre russo-ukrainienne
Le Vatican est impliqué dans une mission secrète de paix pour tenter de mettre fin au conflit entre la Russie et l’Ukraine, a déclaré dimanche le pape François, ajoutant qu’il était également prêt à aider au rapatriement des enfants ukrainiens emmenés en Russie ou sur les terres occupées par la Russie.
« Il y a une mission en cours actuellement mais elle n’est pas encore publique. Quand elle sera publique, je la révélerai », a déclaré le pape aux journalistes dimanche 30 avril lors d’un vol de retour après une visite de trois jours en Hongrie.
Depuis que la Russie a envahi l’Ukraine en février 2022, François a plaidé pour la paix pratiquement chaque semaine et a exprimé à plusieurs reprises le souhait d’agir en tant qu’intermédiaire entre Kiev et Moscou. Son offre n’a jusqu’à présent abouti à aucune avancée.
« Je pense que la paix se fait toujours en ouvrant des canaux. Vous ne pouvez jamais parvenir à la paix par la fermeture. … Ce n’est pas facile. »
Le pape a ajouté qu’il avait parlé de la situation en Ukraine avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban et avec le métropolite (évêque) Hilarion, un représentant de l’Église orthodoxe russe à Budapest.
« Dans ces réunions, nous n’avons pas seulement parlé du Petit Chaperon rouge. Nous avons parlé de toutes ces choses. Tout le monde s’intéresse au chemin de la paix », a-t-il déclaré.
Le pape François, 86 ans, a déclaré précédemment qu’il souhaitait se rendre à Kiev et à Moscou dans le cadre d’une mission de paix.
Le Premier ministre ukrainien Denys Shmyhal a rencontré jeudi le pape au Vatican et a déclaré qu’il avait discuté d’une « formule de paix » proposée par le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy.
« Le Saint-Siège est disposé à le faire (aider à rapatrier les enfants) parce que c’est la bonne chose », a déclaré François dans l’avion. « Tous les gestes humains aident mais les gestes de cruauté n’aident pas. Nous devons faire tout ce qui est humainement possible ».
François, qui est apparu relativement en bon état pendant le voyage, a également évoqué son état de santé suite à son hospitalisation fin mars.
Il a dit avoir ressenti une forte douleur à la fin de son audience générale le mercredi 29 mars et tenté de dormir.
« Je n’ai pas perdu connaissance mais j’avais une forte fièvre et à 15 heures, le médecin m’a immédiatement emmené à l’hôpital », a-t-il déclaré.
« C’était une pneumonie forte et aiguë dans la partie inférieure du poumon. Dieu merci, je peux en parler. Le corps a bien réagi au traitement, Dieu merci », a-t-il déclaré. Il a été libéré le 1er avril.
