Pakistan: Un adolescent chrétien battu à mort par ses camarades de classe. Explication
Un adolescent chrétien vivant à Burewala, au sud du Pendjab (Pakistan), a été battu à mort par ses camarades de classe musulmans le 30 août dernier, dans les locaux de l’établissement scolaire.
Sharoon Masih 17 ans, était le seul chrétien de son école et a été attaqué après avoir apparemment bu dans le même verre qu’un musulman.
Le jeune Sharon Masih a été isolé par quelques jeunes, avant de subir des actes d’intimidation. Une escalade de violence s’en est suivie. Les adolescents l’ont alors roué de coups de poings et de pieds, si bien qu’il s’est écroulé à terre sans connaissance.
Le professeur Nazir Mol, qui était présent au moment de l’attaque, a déclaré qu’il n’a pas remarqué l’incident alors qu’il lisait un journal, a déclaré iNews.
Un étudiant, Muhammad Ahmed Rana, a été arrêté pour l’instant et il a apparemment prétendu qu’il a attaqué M. Masih après avoir cassé l’écran de son téléphone.
M. Rana a refusé de dévoiler les noms des autres personnes impliquées dans l’attaque.
Une autopsie a révélé que Masih est mort après des coups répétés sur son corps et sa tête.
Sa mère inconsolable a qualifié la mort comme une « énorme » perte.
« Aucune enquête appropriée n’est faite », a déclaré à iNews la mère de Masih, Razia Bibi.
« Nous étions très soudés et espérions qu’il allait nous soutenir ainsi que ses frères quand nous serons vieux », a t-elle ajouté.
Il a été admis à l’école gouvernementale MC Model Boys School Burewala après avoir obtenu une bonne moyenne dans l’école de son village.
Selon les premiers résultats de l’enquête de police, Sharon Masih était régulièrement l’objet de harcèlement, vexations et insultes, notamment en raison de sa foi chrétienne, ainsi que de tentatives de conversion forcée à l’islam. Le premier jour de la rentrée, il a été giflé au visage deux fois et a été amené à se tenir debout toute la journée comme punition pour avoir fait cela.
L’adolescent aurait d’ailleurs envisagé de changer d’établissement dès que l’occasion se présente.