Une délégation israélienne a été priée de prendre la porte à l’ouverture du 36e Sommet des Chefs d’Etat de l’Union Africaine. Deux grands pays contributeurs au sein de l’Union Africaine sont accusés d’avoir provoqué cet incident.
Le samedi, 18 février 2022, s’est ouvert le 36e Sommet des Chefs d’Etat de l’Union Africaine, à Addis-Abeba en Ethiopie. Mais avant que les débats ne commencent un incident a éclaté dans la salle plénière au grand dam de Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union Africaine. Alors qu’elle avait eu accès à la salle, la directrice adjointe pour l’Afrique au ministère israélien des Affaires étrangères, Sharon Bar-Lee, a été expulsée de la salle où se tient 36e Sommet des chefs d’État de l’Union africaine à Addis-Abeba.
Malgré son « statut d’observatrice » et un badge d’accès à la conférence, elle a été éconduite, escortée par un agent de sécurité de l’Union Africaine. Pour Israël, cet incident est grave et montre qu’il y a des pays africains encore hostile à sa politique nationale et internationale. Israël a donc pris l’incident très au sérieux et fait pression sur l’organisation pour qu’elle réintègre sa délégation à la conférence, après qu’elle a été expulsée sous la pression de l’Afrique du Sud et de l’Algérie.
Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué qu‘ »il est regrettable de voir que l’Union africaine a été prise en otage par un petit nombre de pays extrémistes, comme l’Algérie et l’Afrique du Sud, motivés par la haine et contrôlés par l’Iran. Nous appelons les pays africains à se dresser contre ces actions qui nuisent à l’organisation de l’Union africaine elle-même et au continent tout entier. »
Cet incident entre Israël et l’Union africaine démontre aussi la puissance de l’Afrique du sud et de l’Algérie. Grands contributeurs dans le budget de l’Union africaine, ils sont aussi des pays historiquement opposés à la politique coloniale des Israéliens en Palestine.
De notre Envoyé Spécial à Addis-Abeba