Travailler à la morgue est l’un des emplois que beaucoup évitent à tel point qu’ils ont du mal à s’associer à des agents de la morgue, encore moins à leur serrer la main ou manger avec eux.
Cependant, tout comme les banquiers, les journalistes et les autres professionnels aiment leur travail et le font sans réserve, les hommes de la morgue aiment aussi avoir affaire à des cadavres.
Basil Enatu, un Ougandais âgé de 57 ans, qui travaille depuis 32 ans sur des cadavres en tant que préposé à la morgue, est l’un des rares hommes qui ne voit pas d’inconvénient à travailler à la morgue et qui
ne préférerait aucun autre travail, selon lui.
L’homme qui est un père de famille travaille à l’hôpital régional de référence de Soroti en Ouganda depuis au moins 32 ans, raconte les difficultés de son travail et sa motivation à le faire depuis plus de trois décennies.
Il a déclaré au quotidien ougandais Uganda Monitor: «À l’époque où je buvais une bière locale, les gens ne voulaient pas partager une paille ou une calebasse avec moi. J’ai aussi remarqué un scénario dans lequel un vendeur devait laver le tube que j’avais utilisé pour prendre l’infusion avec de l’eau chaude. Les gens ne veulent même pas partager un pot ou me serrer la main », a déclaré Enatu.
Malgré les défis énumérés, il aime toujours être un préposé à la morgue, raison pour laquelle il le fait depuis des années sans en avoir marre. L’innocuité des cadavres est ce qu’il aime tant, d’où son amour sans faille pour son travail.
«J’aime travailler sur les corps parce qu’ils ne se plaignent pas, ne se battent pas, sont humbles et ne sont pas la cause de problèmes ».
« Après tout, riches ou pauvres, tous sont enterrés de la même manière en étant descendus dans la tombe … »
Eh bien, si tout le monde craint de travailler à la morgue, alors qui va habiller et garder les cadavres pour les familles jusqu’à ce qu’ils soient prêts à enterrer leurs proches décédés?
Certainement, les gens doivent faire des sacrifices pour le faire, tout comme Basil Enatu et d’autres, et ils doivent être appréciés plutôt qu’être mis à l’écart.
Felicia Essan