Ouganda : un comité de lutte contre la p*rnographie mis en place par le gouvernement
Le gouvernement ougandais vient de créer un comité chargé de surveiller et de poursuivre les consommateurs des images pornographiques. Il aura également la responsabilité de réduire la circulation du matériel obscène, a annoncé lundi le ministre de l’éthique et de l’intégrité.
« La pornographie s’est enracinée dans notre pays, donc ce comité à une lourde charge », a-t-il déclaré.
Ce Comité est couvert par le projet de loi anti-pornographie qui a été voté par le parlement en 2014. Le budget du comité constitué de neuf membres s’élève à 2 milliards de shillings ougandais par an.
Le ministre Lokodo a déclaré que le gouvernement a dû intervenir après que la population a commencé à abuser de la technologie.
« Nous voulons apprécier le fait que la science a contribué au développement de la technologie. Mais au lieu d’utiliser cette technologie pour réaliser de bons projets, elle est utilisée pour promouvoir la pornographie ».
« Le téléphone, la télévision, la radio, ne sont plus utilisés pour le but auquel ils ont été créés- la communication. Ils sont plutôt utilisés pour des histoires sales », a noté le ministre.
Il a également affirmé que l’accès au matériel pornographique a contribué à une augmentation des cas d’abus de drogues, d’incestes, de grossesses non désirées chez les adolescentes, de viol et d’homos3xualité en Ouganda.
Le comité vise également à sensibiliser le public aux dangers de la pornographie, à collecter et à détruire des documents pornographiques et à veiller à ce que les auteurs soient arrêtés.
Toute personne trouvée en possession de matériel pornographique pourrait faire face à une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 10 ans. En outre, les maisons de médias qui diffusent du matériel considéré comme pornographique pourraient être fermées.
En plus d’interdire la distribution ou le visionnement des images et vidéos pornographiques, le comité devrait également assurer la mise en œuvre d’une loi qui interdit aux femmes de porter des mini-jupes ou des robes courtes et les vêtements serrés pour les hommes.
Cependant, de nombreux Ougandais sont pessimistes quant à la décision du gouvernement, certains pensent que c’est une décision trop ambitieuse qui est susceptible d’échouer.