Ouattara témoigne qu’au FMI il était »mieux payé que le président Clinton »
Dans un livre devenu célèbre du journaliste Vincent Hugueux, on peut se faire une revue historique des petits secrets de nos palais africains. Dans le chapitre de « Reines d’Afrique » réservé à Dominique Ouattara, on peut lire en quelques lignes le parcours élogieux de son mari de président. Brillant économiste, opérateur du miracle ivoirien des années 70, Ouattara fait partie des chefs d’Etat africains qui peuvent se vanter de leur background.
Il a gouverné la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Il a été premier Ministre de son pays la Côte d’Ivoire. Ensuite, chose inattendue, il a été Directeur général adjoint du Fonds Monétaire International. Dans le même ouvrage, l’extrait d’une de ses interviews laisse comprendre qu’il a une agence de consultation qui brasse des millions d’euros dans les pays comme le Gabon et le Congo.
Cet argument a été donné pour se défendre de ses adversaires. Ceux-ci s’interrogeaient sans cesse sur l’origine de sa fortune. Certains pensaient à l’appui des financements occultes. D’autres voyaient l’intervention de sa femme qui s’est bâtie une énorme fortune depuis le temps de Boigny et d’Omar Bongo.
Ouattara a continué son argumentaire en se comparant même au président Clinton. Ainsi, selon ses dires, lors de son passage au FMI, au même moment où Clinton était à la tête des USA il gagnait mieux que ce dernier. « je l’ai dit pendant la campagne de 2009-2010. Je ne souhaite pas me répéter. J’étais très bien à l’aise à Washington. En tant que Directeur Général Adjoint du FMI, je touchais mieux que Bill Clinton qui était président des Etats-Unis ».
Pour plusieurs observateurs de la scène politique ivoirienne, s’il a donc choisi d’entrer en politique, c’est pour servir son pays et non pour se servir. Libre aux citoyens ivoiriens de dire si oui ou non l’économie chez eux se porte bien après ce premier mandat.
