« J’ai pris la bonne décision », Ouattara persiste à propos de son 3è mandat et tranche le débat
Le troisième mandat ou le « nouveau premier mandat » est ce qu’il y avait à faire pour Alassane Ouattara. En tout cas, le président ivoirien ne compte pas revenir sur sa décision. C’est dans une rencontre hier lundi 17 août avec les cadres du Grand Sud qu’il a tranché le débat.
Le président ivoirien Alassane Ouattara est convaincu d’avoir pris « la bonne décision ». Controversée ou non, elle reste telle, tant que c’est lui, le chef de l’Etat ivoirien qui décide et qui par ricochet, en assume la responsabilité, a t-il fait savoir.
Après avoir en effet modifié et fait adopter sa nouvelle constitution, l’homme qui se voyait légalement en droit de briguer un troisième mandat s’est attiré un nom de héros : il n’allait pas passer par cette magouille.
Le jeudi 5 mars 2020, devant les parlementaires réunis en congrès, Alassane Dramane Ouattara au pouvoir depuis 2011 annonce : « Je vous annonce solennellement que j’ai décidé de ne pas être candidat à la présidentielle du 31 octobre 2020 et de transférer le pouvoir à une jeune génération. Je veux transférer le pouvoir d’un président démocratiquement élu à un autre pour la première fois de notre histoire ».
Une semaine après, le président ivoirien choisit son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly comme porte étendard du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie (RHDP), le parti au pouvoir, à la présidentielle d’octobre prochain.
Mais coup du sort : 04 (quatre) mois plus tard, le 8 juillet 2020 plus précisément, Amadou Gon Coulibaly, rentré quelques jours plus tôt d’un séjour de convalescence en France, est décédé d’une crise cardiaque.
C’est avec beaucoup d’amertume que le président est revenu sur sa décision le 6 août dernier. Candidat déclaré désormais pour un troisième mandat que ses partisans préfèrent très fidèlement comme un nouveau « premier mandat » de la troisième République, Ouattara n’arrive pas à esquiver les accusations des partis de l’opposition ainsi que de certaines organisations de la Société civile. Mais « c’est bouclé et géré » comme le dirait son nouveau Premier ministre Hamed Bakayoko… rien ne changera sa décision.
« On ne peut pas préparer un successeur en quatre semaines », a expliqué le président du Rhdp soulignant qu’il fait « un sacrifice » en prenant cette décision. Ado ne compte plus faire de débat sans fin au sujet de la constitution. Il l’indique clairement : « je ne voudrais pas rentrer dans ce faux débat de Constitution (…) les gens peuvent bavarder », a-t-il tranché.