Les opérations de sauvetage de migrants se poursuivent
Un nouveau drame s’est produit au large des côtes libyennes, en mer Méditerranée. Selon RFI, le bilan encore provisoire, est d’au moins 45 migrants décédés. Ces personnes ont péri après avoir tenté la traversée pour rejoindre l’Europe.
Selon la marine italienne, plus de 130 autres personnes ont pu être sauvées. Il s’agit du troisième naufrage en trois jours en mer Méditerranée et ce bilan pourrait encore s’alourdir dans les prochains jours.
Depuis le début de la semaine l’on observe une succession ininterrompue d’opérations de secours qui sont menées en pleine mer dans des conditions dramatiques. Selon les chiffres rendus publics, vendredi 27 mai, par les autorités italiennes ce sont 12 000 migrants qui ont été secourus en cinq jours, et 2 000 pour la seule journée de vendredi.
En trois jours, la marine italienne aurait dénombré entre 70 et 80 noyés. Cependant en réalité il pourrait y avoir plusieurs centaines de corps non encore retrouvés.
Pour expliquer cette hausse fulgurante du nombre de traversées et de naufrages, plusieurs éléments sont avancés par les autorités italiennes et par les Nations unies : la météo clémente, qui incite les passeurs à multiplier les tentatives de traversée et le recours de plus en plus fréquent à des bateaux de pêche, plus gros et en très mauvais état. Auparavant, les passeurs libyens n’utilisaient que des canots pneumatiques, des embarcations tout aussi instables, mais pour lesquels, paradoxalement, les opérations de secours étaient plus faciles à effectuer mais selon Florence Kim, porte-parole de l’OIM, l’Office international des migrations, les passeurs utilisent des embarcations de plus en plus grosses. Ce que l’on peut remarquer dans les derniers naufrages, explique Florence Kim à RFI, « c’est qu’il s’agit d’embarcations que l’on ne voyait plus trop en Méditerranée, grâce notamment aux opérations militaires qui détruisent ces embarcations de bois. Ces bateaux de pêche peuvent contenir jusqu’à 600 ou 700 personnes », ce qui explique le nombre important de victimes en cas de naufrage.