Yémen: La première opération militaire sous Donald Trump vire au cauchemar…explication
L’opération, menée au sol contre Al-Qaïda au Yémen, était en préparation sous Barack Obama mais avait été reportée pour des « raisons opérationnelles ».
La première opération militaire importante autorisée par le président Donald Trump, un raid commando contre el-Qaëda au Yemen, a mal tourné provoquant des victimes civiles dont des enfants et la mort d’un soldat américain.
La dépouille du soldat américain, William « Ryan » Owens, 36 ans, qui a perdu la vie dans cette opération, est arrivée à la base aérienne de Dover dans le Delaware (Est), mercredi. C’est Donald Trump qui est allé accueillir le cadavre du commando américain. Il a fait partie des soldats de Navy Seals, les prestigieux commandos américains de marine, spécialistes notamment des opérations coup-de-poing contre les réseaux extrémistes.
L’opération commando avait pour but de recueillir du renseignement, notamment en saisissant des ordinateurs et appareils électroniques, sur l’organisation d’Aqpa (Al-Qaïda dans la péninsule arabique), considérée par les Américains comme la branche la plus dangereuse du réseau terroriste.
Ce jeudi, dans un rapport rendu public par l’International Crisis Group (ICG) sur l’expansion d’Al-Qaïda au Yémen, il a été noté que la première opération militaire sous l’ère Trump a fait « de nombreux civils, dont au moins 10 femmes et enfants ». Des hommes de tribus locales figurent parmi les victimes. Et le commandement américain des forces américaines au Moyen-Orient a reconnu le même jour que le raid des forces spéciales américaines à Yakla, dans le centre du Yémen, avait sans doute fait des victimes civiles, dont des enfants, comme l’avait déjà annoncé des sources yéménites.
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International Crisis Group (ICG) fait savoir que cela « ne présage rien de bon » dans les efforts pour « contrer intelligemment et efficacement Al-Qaïda ». Et notre source d’ajouter que, les victimes civiles font le jeu d’Al-Qaïda qui affirme « défendre les musulmans contre l’Occident ».
Il faut le signaler, le raid commando a eu lieu un peu plus d’une semaine après la prise de fonction de Donald Trump. Ce dernier a fait la promesse d’intensifier la lutte contre le « radicalisme islamique ».
« L’opération était en préparation depuis longtemps, avec l’accord de la Maison Blanche de Barack Obama. Mais ce sont des « raisons opérationnelles » qui ont fait que le raid a eu lieu dimanche et non pas deux semaines avant, quand le président Obama était encore au pouvoir », clarifie de son côté le Pentagone.
Pour cette opération, le porte-parole de la Maison-Blanche Sean Spicer a, mercredi dernier, concédé que l’opération ne pouvait être qualifiée de « succès à 100% », du fait de la mort du soldat américain. Et de promettre acquérir une « quantité énorme » d’informations sur Al-Qaïda.
D’après un bilan du Pentagone suite au raid commando, 14 combattants d’Al-Qaïda ont été tués. « Les explications données par le Centcom sur la mort des victimes civiles montrent que les forces spéciales se sont retrouvées dans une situation très vite difficile face aux combattants d’Al-Qaïda », révèle notre source précisant que « les soldats américains, censés surprendre les combattants d’Al-Qaïda dans un raid éclair, se sont retrouvés « visés de toute part, y compris depuis des maisons et des bâtiments environnants ».
Visiblement, les victimes, pour la plupart des femmes et des enfants ont été tuées au cours des tirs aériens provenant des appareils venus à la rescousse des soldats au sol.
Le bilan du raid côté américain laisse un bilan de trois soldats américains blessés, en plus du soldat tué. « Et trois autres ont été blessés lors de l’accident d’un avion-hélicoptère V-22 Osprey américain à proximité du lieu des combats », précise-t-on. Les informations font état de ce que, l’appareil a effectué un atterrissage brutal pendant l’opération et a dû être détruit pour éviter qu’il ne tombe entre les mains d’Al-Qaïda.
Yao Junior L
