Certains responsables politiques Burundais sont indexés dans une affaire datant de plusieurs années.
Accusés de crimes contre l’humanité pour des violences survenues dans ce pays depuis 2015, la commission d’enquête des Nations Unies en accord avec la CPI a ouvert une enquête pour élucider l’affaire en cours.
Dans un rapport, la commission onusienne précise avoir établi une liste de suspects sur laquelle figurent des responsables politiques et des agents des services de sécurité.
La Commission d’enquête sur le Burundi « a des motifs raisonnables de croire que plusieurs de ces violations, commises, en majorité par des membres du service national de renseignement, de la police et de l’armée ainsi que des Imbonerakure (milice pro-gouvernementale selon l’ONU, NDLR), constituent des crimes contre l’humanité », indique-t-elle dans son premier rapport, pointant « des responsables au plus haut niveau de l’État ».
Le Burundi avait notifié formellement aux Nations unies sa décision de se retirer de la CPI, le 27 octobre 2016.
Ce retrait sera effectif un an après, soit le 27 octobre 2017, et la CPI a jusqu’à cette date pour ouvrir une enquête de son propre chef.
Passé cette date, seul le Conseil de sécurité de l’ONU pourra faire appel à l’institution internationale.
Dans son rapport, la Commission, créée en septembre 2016 par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, indique avoir « documenté des violations souvent d’une cruauté extrême, en particulier des exécutions extrajudiciaires, des arrestations et détentions arbitraires, des disparitions forcées, des actes de tortures et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, et des violences sexuelles ».
Les conclusions présentées par les trois commissaires sont le fruit de plusieurs mois d’investigation auprès de plus de 500 témoins, dont de nombreux Burundais réfugiés à l’étranger et d’autres restés dans leur pays.
Le Burundi n’a pas autorisé les enquêteurs à se rendre sur place.
Emeraude ASSAH