Soudan: Après le décret anti-immigration de Donald Trump, voici ce que décide Omar El Béchir
Le décret anti-immigration de Donald Trump reste, à ce jour, l’une des décisions qui suscite un énorme débat. Le nouveau président américain qui a tenu sa promesse de campagne, est effectivement passé à l’acte, se mettant à dos, bon nombre de pays concernés par le décret.
Malgré tout, il y a des pays qui sont prêts à maintenir leur relation de coopération avec l’administration des Etats-Unis. C’est le cas du Soudan qui, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, vante les mérites des USA. Selon M Ghandour, son pays a la volonté de renouveler sa coopération avec Washington. Le Soudan fait partie des sept pays cités dans le décret anti-immigration. Ce sont l’Irak, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen.
« Le Soudan et les Etats-Unis ont de nombreux objectifs communs, y compris la lutte contre le terrorisme dans la région et au niveau international », a indiqué M. Ghandour. Ce dernier n’a pas fait cas du décret qui suscite des réactions diverses sur le plan international.
« Ces efforts conjoints ont mené à l’élimination des sanctions américaines contre le Soudan », a-t-il ajouté sans réagir spécifiquement au décret de M. Trump, mais en insistant sur le fait que Khartoum était « engagé à renforcer les relations bilatérales entre les deux pays ».
Bien avant son départ, Barack Obama avait levé quelques sanctions économiques contre le Soudan, dans le commerce et l’investissement sous embargo économique des Etats-Unis depuis 20 ans.
Rappelons que le président soudanais Omar EL Béchir est sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale internationale (CPI). L’on se rappelle encore de son déplacement en Afrique du Sud où il a assisté au 45e sommet des chefs d’État de l’Union africaine. Omar el Béchir a une nouvelle fois échappé aux griffes de la Cour pénale internationale
La CPI a requis dix chefs d’accusation contre Omar el-Béchir: cinq chefs de crimes contre l’humanité (meurtre, extermination, transfert forcé, torture, viol), deux de crimes de guerre et trois de génocide. Deux mandats d’arrêt ont été émis contre le président soudanais. Le premier a été lancé le 4 mars 2009 et le second le 12 juillet 2010.
Les crimes pour lesquels El-Béchir est accusé ont été commis lors du conflit au Darfour qui a eu lieu au mois de mars 2003 à juillet 2008.
Notons que le décret anti-immigration a été temporairement bloqué vendredi par un juge fédéral américain.
Yao Junior L