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Inspiration: Olivier Madiba, un génie de la création des jeux vidéos en Afrique.

Olivier Guillaume Madiba s’est brillamment illustré lors du Challenge Startupper 2016. Il a reçu le deuxième prix avec le projet Kiro’o Games, studio de création de jeux vidéos au Cameroun et en Afrique. Ingénieur en informatique et  Diplômé de l’Université de Yaoundé I, il est devenu célèbre grâce à l’invention du premier jeu camerounais « Aurion ». C’est le 14 avril prochain que se fera la sortie officielle sur les territoires américain et européen du tout premier jeu vidéo de KIRO’O. Le génie de cette création a accordé une interview a nos confrères de Ocameroun.com, dans laquelle il déclare que son rêve le plus cher est de : « créer 1 million d’emplois dans son pays d’ici ses 50 ans  ».

Est-ce votre première participation à un concours d’un tel acabit ?

Disons juste que ce n’est pas la première participation, mais c’est la toute première compétition que nous gagnons, ma team et moi.

Vous travaillez sur les jeux vidéos, on va dire : une passion qui pourtant génèrera des dizaines voire des centaines de millions…

Une passion ça c’est certain, mais il faut surtout retenir qu’il y a beaucoup de travail derrière ; mon équipe et moi ne faisons que ça, et là on a su saisir notre chance.

Et comment est-ce qu’on se réunit et on décide de créer un jeu vidéo capable de concurrencer ceux venus d’ailleurs, alors même que tous les moyens ne sont toujours pas à notre disposition ?

De l’audace déjà, et surtout une rage dont on a toujours su faire preuve ; oui, notre bataille a toujours été de prouver aux yeux du monde que les camerounais sont les meilleurs du monde dans beaucoup de domaine. C’est d’ailleurs notre plus grande motivation.

Une fois le projet pensé et conçu, quid de la commercialisation ?

Déjà nous vous ferons remarquer que notre marché immédiat n’est pas le Cameroun, parce qu’il n’y a pas de réelle industrie dans le domaine ; nous créons certes au Cameroun, mais nous vendons aux États-Unis et en Europe où le marché est déjà organisé et où nous sommes bien installés comme le jeu africain le plus prometteur de l’histoire pour le moment. Pour ce qui est du reste, le jeu sera en ligne via une plateforme de téléchargement dédiée à la commercialisation des jeux professionnels. Mais en fait, en fonction des succès que nous rencontrons et des capitaux que nous obtenons, forcément nous serons une référence, et c’est en ce moment que nous nous attèlerons à organiser le marché continental.

Vous dites avoir travaillé avec une vingtaine d’étudiants d’universités camerounaises ; mais est-ce que le Cameroun regorge réellement de compétences pour faire émerger le secteur de façon effective ?

Ce qui est certain est que nous avons de bons artistes, de bons programmeurs ; il faudrait juste organiser le secteur et le rendre compétitif afin de stimuler les génies. On a atteint un certain niveau, mais si on veut aller plus loin il faut absolument qu’on mette en place une chaîne de formation. Vous savez, le plus dur ce n’est pas le côté technique, parce que dessiner et programmer tout le monde peut le faire. Le plus gros challenge c’est d’avoir des jeunes passionnés qui ont de la rage et non ceux qui se limitent à chercher du travail juste pour avoir de quoi manger. Les jeunes doivent avoir pour ambition d’exceller sur tout ce qu’ils font. C’est l’ « excellence » qui fait toute la différence, l’argent viendra après et en quantité illimitée. Il faut cette génération qui prend conscience et croit à nouveau en cette étoile gravée sur le vert-rouge-jaune.

Songez-vous à vous investir ailleurs ou passer à autre chose, d’ici une vingtaine d’années, certainement après le succès de ce secteur ?

Disons que je me donne dix ans pour placer les bases du domaine et après en fonction des aspirations, je m’orienterai vers autre chose parce qu’il faut être honnête, on ne saurait créer un million d’emplois avec le jeu vidéo. Et mon rêve est de créer un million d’emplois dans mon pays d’ici mes 50 ans.

Qu’en pensez-vous ?

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