Côte d’Ivoire : nouvelles manifestations des anciens rebelles démobilisés
Des mouvements d’humeur de plusieurs anciens rebelles démobilisés sont une nouvelle fois enregistrés, depuis lundi 02 Octobre, à Man dans l’Ouest et à Bouaké dans le centre de la Côte d’Ivoire. Sur les raisons de cette nouvelle manifestation, nos confrères de Jeune Afrique expliquent que les rebelles démobilisés continuent de revendiquer une « prime de guerre » promise par le gouvernement.
D’après Julien Késsé le porte-parole des démobilisés joint par l’AFP, les rebelles réclament une « prime de guerre de 18 millions de francs CFA (27 000 euros) » au gouvernement. Ce sont au moins 200 ex-rebelles qui ont assiégé les villes de Man et de Bouaké pour exprimer leur exaspération face à l’inertie du gouvernement.
D’autres actions ont été menées pas ces rebelles qui ont pour certains, bloqué barricadé les routes, fragilisant ainsi la circulation des automobilistes. Aboudou Diakité un autre représentant des démobilisés a indiqué qu’une vingtaine de rebelles avaient l’intention d’occuper la préfecture. Mais vu l’absence du préfet, leur action a été reportée.
« Nous avons décidé de prendre la préfecture parce que nous sommes fatigués. On n’a plus d’argent pour payer nos loyers et on venait se loger avec le préfet jusqu’à ce que l’État ait une oreille attentive à nos revendications », a déclaré ce porte-parole.
Des manifestations devenues récurrentes
Il faut dire que depuis le début de l’année, des anciens rebelles devenus soldats dans l’armée régulière ivoirienne avaient entamé un mouvement provoquant une grave crise politique en Côte d’Ivoire. Ce qui avait contraint le gouvernement à négocier avec les mutins.
Vers la fin du mois de mai, environ 6 000 anciens combattants démobilisés avaient à leur tour organisé un mouvement d’humeur dans plusieurs villes ivoiriennes, espérant obtenir un accord similaire. Ils réclamaient alors la somme de 18 000 francs CFA par ancien combattant soit 27 000 euros. La répression par les forces de l’ordre avait été immédiate. Quatre démobilisés avaient trouvé la mort.