Une pénurie d’eau menace actuellement ces nombreuses personnes ayant fui la menace de Boko Haram et les affrontements entre la secte terroriste et l’armée régulière nigériane.
A la situation alimentaire des déplacés déjà préoccupante et l’insécurité vient s’ajouter une pénurie d’eau frappant le nord-est du Nigeria.
A Muna, dans la région de Maiduguri, presque toutes les pompes à eau ne fonctionnent pas. C’est ce qu’a confirmé Tijjani Lumani, coordinateur humanitaire du camp de réfugiés.
La ville qui a accueilli plus de 1,5 million de déplacés, connait un taux de malnutrition très élevé. Ce sont au total des dizaines de milliers d’enfants âgés de moins de 5 ans, qui étaient guettés par la mort en 2016.
« Nos équipes vont non seulement équiper les centres de prise en charge d’un accès à l’eau et à l’assainissement, elles vont aussi réhabiliter les nombreux forages détruits et construire des toilettes dans des quartiers surpeuplés et vulnérables de Maiduguri », avait annoncé Thierry Benlahsen, responsable des Urgences de Solidarités International.
Les réfugiés sont obligés de se contenter de l’eau recueillie dans les puits. Cela est possible grâce au système de pompes solaires.
Cette eau est utilisée pour faire la cuisine mais également sert pour le bain. Cette situation ne manque pas d’inquiéter les responsables humanitaires.
Kashim Shettima, gouverneur de l’Etat de Borno, a reconnu que le « problème d’acheminement d’eau » était réel. Toutefois, il a promis que tout était en œuvre pour redonner de l’eau potable aux populations.
Notons qu’en 2016, le Nigeria avait connu une perturbation au niveau de la distribution d’eau à Lagos.
Lagos water corporation (LWC), l’entreprise en charge de la distribution d’eau dans la plus grande ville du pays avait affirmé à cette époque qu’elle travaillait « d’arrache-pied pour trouver une solution alternative afin d’alimenter en énergie ses usines de pompage » et espère que les perturbations cessent « rapidement ».
Il est important qu’une solution rapide et efficace soit trouvée avant que la situation ne s’empire.