Doit-on négocier avec les terroristes ? La négociation est-elle obligatoire si on veut sauver la vie des filles de Chibok ?
Le président nigérian Muhammadu Buhari est en visite officielle à Washington. Il a déclaré qu’il est prêt à négocier la libération des filles de Chibok avec le groupe djihadiste Boko Haram. 219 jeunes filles de Chibok ont été enlevées en avril 2014 dans leur école.
« Si nous sommes convaincus que les responsables de Boko Haram peuvent libérer ces filles saines et sauves, nous pourrions nous préparer à négocier avec eux »; a déclaré le président nigérian dans un entretien à la chaine américaine CNN. Selon la Maison Blanche, les discussions ont porté sur la coopération dans la lutte contre les militants de Boko Haram.
Lors de sa prestation de serment en juin, le président nigérian a affirmé que la lutte contre Boko Haram est sa priorité. Une opération militaire régionale a été lancée conjointement par le Nigeria, le Tchad, le Niger et le Cameroun depuis le début de l’année contre l’insurrection du groupe islamiste.
Un sommet des chefs d’Etat des pays concernés par la traque de Boko Haram s’est tenu début juin à Abuja, la capitale fédérale du Nigéria. Durant la même période, les autorités nigérianes ont transféré le commandement militaire à Maiduguri, la grande ville du nord-est, épicentre de la contestation.