L’ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo a révélé ce que les membres de Boko Haram lui avaient dit lors de leur rencontre en 2011.
En 2011, l’ancien président a rencontré des membres de la secte et des membres de la famille de Mohammed Yusuf, fondateur du groupe. Partageant son expérience lors de la conférence annuelle 2022 de la Fondation Murtala Muhammed (MMF) qui s’est tenue le lundi 21 février, Obasanjo a déclaré que sa peur de l’insurrection de Boko Haram s’était concrétisée avec leurs liens avec des organisations terroristes internationales.
L’ancien président qui a imputé l’insécurité dans le pays à l’accès aux armes après la guerre civile nigériane, a en outre révélé que Boko Haram n’avait aucun lien avec l’extérieur au moment où il les a rencontrés. Il a déclaré que la mauvaise gestion de la part du gouvernement avait rendu la crise incontrôlable.
Obasanjo a déclaré que lors de son voyage à Maiduguri en 2011, le chef de Boko Haram a dit qu’il s’intéressait à la charia et s’est plaint que ses partisans n’avaient pas de travail.
LIRE AUSSI: Abubakar Shekau: la mère du chef de Boko Haram regrette de l’avoir mis au monde
Obasanjo a dit: «Nous n’irons nulle part tant que nous ne prendrons pas au sérieux la construction nationale. Justice et équité. Nous devons construire une société où chacun se sent concerné. L’insécurité dans le pays a été causée par la facilité d’accès aux armes et depuis lors, nous n’avons pas été en mesure de résoudre le problème ; ça ne cesse de s’aggraver. En 2011, alors que Boko Haram faisait son apparition, je suis allé à Maiduguri pour essayer d’en savoir un peu plus sur Boko Haram et aussi pour savoir quel était leur objectif en plus de s’intéresser à la charia, mais ils se sont également plaints que leurs partisans n’avaient pas d’emploi. Dans le processus, le gouvernement a commencé à les pourchasser et à les abattre. Ce que je craignais à ce moment-là semble s’être produit à ce moment-là, Boko Haram n’avait pas beaucoup de relations extérieures à l’époque, celles qu’ils avaient seraient des Nigérians qui avaient des ressources à l’étranger, qui les aidaient.”