Le jeudi 26 septembre, la police de l’Etat de Kaduna au Nigeria a effectué une descente dans un centre ilamique où elle a découvert 300 personnes enchaînées à Rigasa, dans la zone du gouvernement local d’Igabi. Les policiers ont déclaré avoir déchaîné les 300 personnes, y compris des enfants.
La police affirme que les victimes venaient du Burkina Faso, du Mali et d’autres pays africains. Elle révèle également que les enfants avaient avoué avoir été victimes d’abus sexuels.
Les adultes auraient déclaré avoir été soumis à la récitation quotidienne du Coran et à des prières, apparemment accompagnées de tortures. Avec des chaînes aux jambes et des blessures causées par des actes de torture présumés, les victimes auraient déclaré que leur sauvetage jeudi équivaudrait à « une libération de l’esclavage ».
L’une des victimes qui s’est identifiée comme étant Bello Hamza, 42 ans, a affirmé qu’il avait été « dupé » et envoyé au centre « par sa famille qui voulait reprendre sa part de leur héritage commun.”
“J’ai passé trois mois ici avec des chaînes aux pieds. Je suis censé poursuivre mes études de maîtrise à l’Université de Pretoria, en Afrique du Sud. J’ai été admis pour étudier les mathématiques appliquées, mais me voilà enchaîné.”
“Ils prétendent nous enseigner le Coran et l’islam, mais ils font beaucoup d’autres choses ici. Ils soumettent les plus jeunes à l’homosexualité. Ceci est censé être un centre islamique, mais essayer de fuir d’ici est puni sévèrement. Ils attachent les gens et les suspendent au plafond pour cela, mais s’engager dans l’homosexualité n’entraîne aucune punition. Durant mon court séjour ici, quelqu’un est mort des suites de la torture.”
“D’autres sont morts avant ma venue à cause de problèmes de santé et de tortures. Ils nous donnent une très mauvaise nourriture et nous ne mangeons que deux fois par jour – 11h00 et 22h00. Ils m’ont refusé beaucoup de choses ici. Je suis un père de famille, j’ai des responsabilités, mais je suis enchaîné ici, je ne sais pas ce qui arrive aux membres de ma famille », a-t-il déclaré.
Le Commissaire de la police de l’État de Kaduna, Ali Janga, a depuis confirmé l’incident et déclaré que les enquêtes avaient commencé.
