Nigeria: Affrontement entre indépendantistes du Biafra et l’armée, plusieurs morts enregistrés
Le dimanche 10 septembre, des affrontements ont éclaté entre les militants de l’indépendance du Biafra et l’armée régulière.
D’après le mouvement séparatiste pour les peuples indigènes du Biafra (IPOB), l’armée a été la première à attaquer. Dans un communiqué, le mouvement indique que l’armée et la police avaient ouvert le feu lors d’une opération destinée à tuer son leader, Nnamdi Kanu, à son domicile Umuahia. Cinq personnes ont perdu la vie dans cette attaque. Emma Powerful, le porte-parole, a affirmé que 30 personnes avaient aussi été blessées.
De son côté, l’armée a très vite réagit en démentant l’information. Le major Oyegoke Gbadamosi, porte-parole de l’armée a qualifié de fiction, les informations du mouvement, ajoutant qu’elles étaient loin de la vérité. Selon le porte-parole, les militants de l’indépendance du Biafra ont bloqué un convoi militaire vers 06h00 (17h00 GMT), avant de jeter des pierres et des bouteilles cassées sur les soldats blessant l’un d’entre eux et un passant. « Les troupes ont procédé à des tirs de sommation en l’air et les voyous se sont dispersés. Personne n’a été tuée », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Nnamdi Kanu, le leader du mouvement est en liberté sous caution depuis fin avril, en attendant la reprise de son procès pour trahison dans la capitale nigériane, Abuja. Ce dernier prône la désobéissance civile pour obtenir un référendum.
Les Igbos, le groupe ethnique le plus nombreux du sud-est du Nigeria d’où provient l’IPOB réclame un Etat séparé du Nigeria, 50 ans après la déclaration d’indépendance du Biafra qui avait déclenché une sanglante guerre civile de 30 mois, de 1967 à 1970.
Les tensions sont accrues depuis le début de l’année après que les Igbos installés dans le nord musulman, se sont vus prier de regagner le sud, majoritairement chrétien, d’ici le 1er octobre.