Le Niger menacé par un groupe armé inconnu
Le Niger fera-t-il face à l’incursion prochaine d’un groupe armé non encore identifié officiellement? Récemment, un groupe armé inconnu a menacé le pays. Dénommé le « Mouvement pour la justice et la réhabilitation du Niger » avec pour origine Toubou, ce groupe armé revendique le développement des provinces du Kawar et du Manga.
Dans un communiqué, le « Mouvement pour la justice et la réhabilitation du Niger » (MJRN) se fixe comme objectif, la défense des intérêts de la communauté des Toubou, très minoritaire. A la tête de ce groupe, un membre de la communauté Toubou.
« Le Mouvement pour la Justice et la Réhabilitation du Niger informe l’opinion nationale et internationale de son intention à faire (d’avoir) recours à la lutte armée pour obtenir nos droits fondamentaux », selon le texte du communiqué signé par Adam Tcheke Koudigan, « président par intérim ».
Pour justifier leur position dans le même communiqué, le groupe affirme: « Le gouvernement du Niger est resté complètement indifférent à nos revendications plus que légitimes. (…) Malgré nos cris de détresse face aux dégâts écologiques des sites pétroliers (…) la dégradation de nos territoires de pâturages et de nos conditions de vie (…) les autorités de la république du Niger sont muettes à nos revendications ».
A cause notamment de l’exploration pétrolière par la China National Petroleum Corporation (CNPC) et à la pauvreté des populations, le MJRN « réclame les droits (des Toubous) les plus fondamentaux. Dans une vidéo sur les réseaux sociaux, Adam Tcheke Koudigan, qui apparait devant des hommes armés (notamment un homme avec un lance-roquette), « réclame les droits (des toubous) les plus fondamentaux de boire de manger, de s’éduquer et se soigner ».
« Nous sommes sur le terrain, engagés (…) si l’heure arrive nous allons attaquer le Niger », menace Adam Tcheke Koudigan.
Plusieurs sources révèlent que celui qui dirige le mouvement est inconnu des autorités. Mais, il est un habitant de la région de Termit (centre-sud). C’est une région peuplée de pasteurs nomades Toubou, et se présente comme successeur de Barka Wardougou, autre chef rebelle Toubou, qui avait dirigé dans les années 1990 les Forces armées révolutionnaires du Sahara (FARS, ex-rébellion Toubou)
« Le MJRN revendique le développement des provinces du Kawar et du Manga, incluant une partie de la région d’Agadez (nord) et de Diffa (sud-est), près du Tchad, où vivent les Toubou ».
En tout cas, cette sortie ne doit pas être négligée du fait de la porosité des frontières des pays. A ce jour l’on ne sait pas combien de combattants ce groupe dispose, avant de brandir la menace
Yao Junior L.