Un tribunal militaire a condamné vendredi neuf soldats et un civil pour une durée de cinq à quinze ans pour une tentative de coup d’Etat contre le président Mahamadou Issoufou en 2015, selon un document judiciaire.
En décembre 2015, le gouvernement a déclaré avoir déjoué une tentative de coup d’État et arrêté des personnes prévoyant d’utiliser la puissance de feu aérienne pour prendre le contrôle du Niger, un pays d’Afrique de l’Ouest à majorité désertique, un important producteur d’uranium et un allié occidental contre les djihadistes sahariens.
Trois officiers, dont le général Souleymane Salou, ancien chef d‘état-major et ex-membre de la junte – auteur du coup d’Etat de 2010 – et le lieutenant Ousmane Awal Hambaly – qui avait bénéficié d’un non-lieu en 2012 pour un autre putsch présumé contre le président Mahamadou Issoufou – ont écopé de 15 ans de prison.
Selon le parquet, le plan du putsch prévoyait “l’arrestation du président Issoufou et du chef du corps de la garde présidentielle”, le 18 décembre 2015, à son retour de Maradi (centre) où ils participaient aux festivités de l’anniversaire de la république du Niger. Le plan prévoyait “leur exécution s’ils s’opposaient à leur arrestation”.
Le 17 décembre 2015, le président Issoufou, qui briguait un second mandat, avait affirmé qu’une tentative de coup d’Etat avait été déjouée, justifiant l’arrestation de douze militaires, de trois douaniers et d’une dizaine de civils.
Dans le jugement lu par le juge Ibrahim Daoudika, le chef présumé, le général Salou Souleymane, a écopé de 15 ans, tout comme deux autres. Six co-accusés ont été condamnés à des peines allant de cinq à dix ans et trois autres accusés ont été acquittés.