Les attaques djihadistes se multiplient dans certains pays de l’Afrique de l’ouest. Après le Burkina Faso, le Mali, c’est le Niger qui perd des éléments dans une attaque, la plus lourde depuis que ce pays est confronté au défi djihadiste.
En effet, l’armée nigérienne a perdu 71 soldats lors d’une attaque jihadiste qui s’est déroulée le mardi 11 décembre 2019 au camp d’Inates, dans l’ouest du pays, près de la frontière avec le Mali.
« Malheureusement, on déplore le bilan suivant : 71 militaires tués, 12 blessés, des portés disparus, et un nombre important de terroristes neutralisés », selon un communiqué du ministère de la Défense, lu à la télévision nationale le lendemain mercredi.
« Les combats », qui ont duré trois heures, ont été « d’une rare
violence, combinant des tirs d’artillerie et l’emploi de véhicules kamikazes
par l’ennemi », a ajouté le ministère, estimant le nombre de « terroristes
lourdement armés » à « plusieurs centaines ».
Un précédent bilan de source sécuritaire faisait état de plus de 60 morts,
précisant que « les terroristes ont pilonné le camp à l’aide d’obus »,
et que beaucoup de victimes étaient décédées dans des explosions de dépôts de
munitions et de carburant.
« Le président de la République, chef suprême des armées, Issoufou
Mahamadou, a interrompu sa participation à la Conférence sur la paix durable,
la sécurité et le développement en Afrique qui se tient en Égypte, pour rentrer
à Niamey suite au drame survenu à #Inates », a indiqué la présidence sur
Twitter. Il présidera jeudi une réunion du Conseil national de sécurité, a-t-elle
ajouté.
Par ailleurs, le Sommet Elysée-Sahel qui devait se tenir le 16 décembre 2019 à Pau, a été reporté en 2020.