Les proches de Nicolas Sarkozy, l’ancien président français ont mené le jeudi 17 octobre 2019 une vaste offensive procédurale contre la validité de l’enquête judiciaire devant la Cour d’Appel de Paris, sept ans après la révélation des premiers soupçons de financement libyen pour sa campagne présidentielle de 2007.
Selon l’Agence France Presse, Monsieur Sarkozy, ses anciens ministres Claude Guéant, Eric Woerth et Brice Hortefeux – tous mis en examen sauf ce dernier – ont soulevé depuis l’an dernier toute une série de nullités contre l’enquête déclenchée par la publication par Mediapart en 2012, dans l’entre-deux-tours de la présidentielle, d’un document censé prouver ce financement.
Autre protagoniste au cœur du dossier, l’homme d’affaires Alexandre Djouhri, assigné à résidence à Londres, conteste quant à lui les mandats d’arrêt émis par la justice française. Tous ces recours doivent être débattus jeudi à huis clos devant la chambre de l’instruction et la décision mise en délibéré. Un risque de renvoi plane encore sur l’audience, la défense faisant valoir que la convocation de l’Etat libyen, partie civile, a été envoyée hors délai.
À ce jour, aucune preuve matérielle n’a été retrouvée et aucun mouvement de fonds n’a été enregistré. La défense de l’ancien président Sarkozy elle, compte également s’appuyer sur le fait que la convocation de l’État Libyen, en tant que partie civile, est arrivée hors délai.
Le parquet général lui, ne compte cependant pas se laisser faire et, dans ses réquisitions, a demandé que ce recours soit rejeté afin que se tienne bien un procès, pour lequel Sarkozy est accusé de « corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics libyens ».