Libye : les Nations Unies veulent adopter de nouvelles mesures pour mettre fin à la crise
Les Nations Unies ont entamé de nouvelles négociations politiques entre les différentes parties libyennes dans le but de mettre fin à la crise en cours, sous la supervision de l’envoyé spécial de l’ONU en Libye Ghassan Salame.
La réunion à huis clos a réuni une délégation représentant le Parlement libyen et une autre représentant le Conseil supérieur de l’État. Les discussions étaient centrées sur les deux principaux points de désaccord, à savoir la restructuration du Conseil supérieur et la suppression de l’article 8 de la Constitution, qui définit les pouvoirs du commandant suprême des forces armées libyennes.
Selon les sources libyennes présentes lors du dialogue politique, plusieurs accords seront signés afin de réduire à trois le nombre de membres du Conseil présidentiel ; créer le poste de Premier ministre et réviser l’article 8.
Lors d’une conférence de presse tenue avant la réunion, Salame a déclaré : Tous les Libyens en ont marre. Ils passent de transition en transition sans direction précise »
« Nous avons des institutions amorphes qu’il faut revitaliser, des institutions divisées qu’il faut unir et des institutions détruites qu’il faut reconstruire », a-t-il ajouté.
Il a souligné qu’il espère que de nouvelles mesures seront adoptées rapidement pour mettre fin à la crise.
La semaine dernière, Salame a présenté lors d’une réunion en marge de la session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York un plan d’action de trois phases visant à résoudre la crise dans le pays
La première phase de son plan a commencé avec le lancement d’une série de discussions visant à modifier l’accord de Skhirat, conformément à l’article 12 de l’accord politique créant le gouvernement de Tripoli.
La deuxième phase du plan de Salame est une conférence nationale organisée sous les auspices des Nations Unies et qui rassemblera les « acteurs marginalisés », afin d’engager le dialogue avec des groupes armés.
La troisième phase consiste à organiser un référendum pour adopter une nouvelle constitution en un an, ce qui ouvrira la voie aux élections présidentielles et parlementaires.