Kenya-Mutilations génitales et mariages forcés : voici ce que font les associations humanitaires pour protéger les fillettes
L’un des pays d’Afrique où les mutilations génitales continuent toujours à prendre de l’ampleur, c’est bel et bien le Kenya. Dans ce pays de plus de 44 millions d’habitants, les jeunes filles sont les principales victimes de ces pratiques.
Plusieurs associations humanitaires qui militent pour la défense des droits de la femme et de la jeune fille se sont mobilisées pour lutter contre les mutilations génitales et la protection de la femme et de la jeune fille. Dans la perspective de réussir à inverser la tendance, certaines associations humanitaires ont trouvé un moyen »efficace » de protéger les jeunes filles contre l’excision en cette période de congés.
Selon nos confrères de BFMTV, certaines fillettes pour échapper à l’excision ne retournent pas dans leurs familles pendant les congés de fin de trimestre. Elles restent dans leurs écoles. Les responsables d’association négocient avec les dirigeants d’école pour que les établissements scolaires restent ouverts et fassent office de refuge pour protéger les filles des mutilations génitales.
« Décembre est la ‘saison’ des mutilations génitales. Ces vacances durent 64 jours de début novembre à fin décembre (…). Quand les filles rentrent chez elles pendant une période aussi longue, les familles en profitent pour organiser les cérémonies traditionnelles de passage à l’âge adulte, donc excision et mariage« , indique une journaliste d’un média local pour le site de France 24.
La région de Pokot à l’ouest du Kenya est réputée être le lieu où les mutilations génitales connaissent une forte expansion. Bien que la pratique soit officiellement interdite, elle est fortement pratiquée dans cette région. Après quoi les jeunes filles excisées sont mariées de force.
Des associations humanitaires comme Beyond FGM, ont mis en place des camps permettant d’accueillir des fillettes pour les protéger de ces pratiques barbares.
« Normalement, ce rite qui permet d’acquérir le statut de femme, passe par des cérémonies de mutilations génitales. Là, c’est complètement différent. Pendant les vacances, ces associations – ou les églises parfois – invitent les familles et dispensent des cours pour expliquer les dangers des mutilations génitales », ajoute la journaliste kenyane.