La FIFA a annoncé, le mardi 22 décembre 2020, qu’elle avait déposé une plainte auprès du parquet cantonal de Zurich après avoir découvert des preuves de mauvaise gestion de la part de l’ancienne direction sous le règne de Joseph Blatter dans le cadre d’un projet de musée d’un coût de 500 millions de francs suisses (462 millions d’euros).
Cette découverte est le résultat d’une enquête menée par des experts externes. La plainte souligne l’implication directe de l’ancien président, Joseph Blatter, ainsi que d’autres personnes et sociétés liées contractuellement au projet « Haus zur Enge » pour l’installation, qui est située au centre de Zurich.
Selon la FIFA, le coût total du projet s’élève à 500 millions de francs suisses et que l’ancienne administration a dépensé 140 millions de francs suisses pour rénover un bâtiment qui n’appartient pas à la FIFA, tout en signant un bail à long terme à des conditions défavorables par rapport aux prix du marché, coûtant 360 millions de francs suisses à l’expiration de l’engagement en 2045. « Ces 500 millions de francs suisses auraient pu et auraient dû être investis dans le développement du football dans le monde », peut-on lire dans un communiqué.
Pour le secrétaire général adjoint de la FIFA, Alasdair Bell : « Compte tenu des coûts énormes associés à ce musée, et en tenant compte de la procédure habituelle du précédent conseil d’administration de la FIFA, un audit médico-légal a été effectué pour savoir ce qui s’est réellement passé. »
« L’audit a révélé un certain nombre de circonstances suspectes et d’éléments de mauvaise gestion, dont certains pourraient constituer un crime et devraient donc faire l’objet d’une enquête par les autorités. Nous avons conclu que nous n’avions pas d’autre choix que de présenter l’affaire à l’accusation, notamment parce que la direction actuelle de la FIFA a également des responsabilités fiduciaires envers l’entité et que nous leur devons bien ça, même si ceux qui nous ont précédés ne l’ont pas fait« , a-t-il ajouté.
« La FIFA continuera à travailler avec les autorités suisses et le reste du monde pour faire en sorte que ceux qui ont porté préjudice au football paient pour leurs actes« , a-t-il enfin précisé.