Robert Mugabé très remonté contre la réintégration du Maroc au sein de l’UA, dit ses vérités.
Le Maroc a réintégré l’UA lors du dernier sommet de l’institution tenu à Addis-Abeba, en Ethiopie les 30 et 31 janvier 2017. 39 voix sur 54 ont approuvé cette réintégration. C’était en présence du Roi du Maroc, Mohammed VI, qui n’a pas caché sa satisfaction.
Pendant que certains Pays africains ont approuvé cette réintégration, le président zimbabwéen quant à lui ne partage pas ce choix, et il a tenu à exprimer toute sa colère concernant cette réintégration du Maroc au sein de l’Union africaine. Il n’apprécie pas la réintégration du Maroc au sein de l’Union africaine. Il l’a fait cette déclaration au retour dans son pays.
« C’est un manque d’idéologie. Les leaders africains qui ont soutenu le Maroc n’ont pas eu la même expérience révolutionnaire que nous tous et il y a trop de liens entre eux et leurs anciens colons », a indiqué Robert Mugabe.
Selon lui, le Maroc a manœuvré pour retrouver son siège depuis longtemps « en construisant des mosquées et en donnant de l’argent ».
« L’Afrique australe continuera à se battre pour assurer l’indépendance de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) », a précisé Robert Mugabe. Et d’ajouter : « C’est un territoire que l’ONU considère comme la dernière colonie en Afrique ».
« Nous croyons aux règles et nous espérions que le Maroc allait déclarer au moins qu’elle renonce à ses velléités expansionnistes » dit Robert Mugabe.
Le président Mugabe avait proposé la création d’un comité pour accompagner l’intégration du Maroc pour veiller au respect de l’Acte constitutif de l’UA. Quelques pays de l’Afrique australe, conduit par l’Afrique du Sud, ont émis des réserves arguant le problème de la délimitation des frontières, faisant allusion au conflit autour du Sahara marocain.
Pour la petite histoire, le Royaume du Maroc avait claqué la porte de l’organisation en 1984 pour contester l’intégration de la République arabe sahraouie démocratique au sein de l’organisation. Rabat considère le Sahara occidental comme une partie intégrante du royaume.
Idée que ne partage pas le président Mugabe qui a soutenu que cette partie de l’Afrique australe continuera à se battre pour assurer l’indépendance de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD).
Rappelons qu’après son intégration, une association basée à Fès s’est engagée à sacrer le 31 janvier, date du retour du Maroc à l’UA, fête nationale et africaine.
Yao Junior L