Mugabe a prononcé un violent discours contre Joice Mujuru, la vice-présidente du pays et du parti, exclue de la ZANU-PF. « Quand vous l’aviez choisie, vous pensiez avoir choisi quelqu’un de bien mais regardez ses péchés. Quand on est choisi par les gens, on n’est pas choisi pour voler, mais pour faire stopper le crime« , a déclaré le président.
En novembre dernier, les médias gouvernementaux ont accusé Joice Mujuru de détourner des fonds publics et de participer à un complot contre Robert Mugabe. La vice-présidente a contre-attaqué dans un communiqué, réaffirmant son attachement à « la mission d’assister le président Mugabe » : « Je réfute toutes les allégations de trahison, de corruption, d’incompétence et de détournement du pouvoir régulièrement prononcées contre moi, » a-t-elle affirmé, se disant prête à assurer sa défense devant les instances du parti et les tribunaux.
Ces déclarations n’ont pas convaincu le président : « Vous nous avez donné Joice Mujuru, dont nous pensions qu’elle ferait l’affaire. Pendant des années, nous avons cru travailler ensemble pour des objectifs communs, sans savoir qu’il y avait des plans en coulisse pour détruire le parti et ravir le pouvoir au président« , a-t-il lancé aux délégués de la ZANU-PF.