Football: Mouammar Kadhafi a failli racheter Manchester United en 2000
L’ancien guide libyen Mouammar Kadhafi, mort en octobre 2011, était sur le point de racheter un tiers des parts du club anglais de Manchester United.
Les faits remontent dans les années 2000. Mais l’affaire ne s’est pas concrétisée. D’après nos confrères du Sunday Times, L’ex Guide Libyen était à deux doigts de devenir l’actionnaire majoritaire du club macunien en l’an 2000.
A cette période, Manchester United (MU) était alors au sommet de sa gloire avec Alex Ferguson aux commandes et une génération de grands footballeurs (Beckham, Giggs, les frères Neville, Yorke, Cole, Scholes…) sur la pelouse. C’est Mehmet Dalman, l’actuel président de Cardiff City (deuxième division anglaise) qui a fait cette révélation. Cet Anglo-Turc aujourd’hui âgé de 60 ans était banquier d’affaires au sein de l’établissement allemand Commerzbank, qui possède 2,1% du capital de MU.
Quand les principaux actionnaires de l’époque, John Magnier et JP McManus, décident de vendre leurs parts (29,9%), ils chargent Dalman de trouver un acquéreur. Et pour la bonne personne c’était le guide Libyen Muhammar Kadhafi.
Rencontre à Tripoli
L’anglo-turc pense alors que cet investissement en Grande-Bretagne représenterait un poids supplémentaire sur l’échiquier géopolitique pour Muhammar Kadhafi. Dalman se rend alors en jet privé à Tripoli en vue de négocier avec le « Guide de la Révolution ».
Finalement, l’affaire capote, mais il « s’en est fallu d’un rien », explique Dalman au quotidien anglais. « Les gens ne se rendent pas compte que le club a été tout près de passer sous contrôle libyen. Kadhafi a failli racheter le club. Il s’en est fallu de quelques heures. »
Kadhafi trop gourmand en affaires
Selon lui, Kadhafi voulait conclure l’affaire rapidement mais les discussions ont buté sur le volet financier. « Nous ne nous sommes pas entendu sur le prix, mais il était moins une », assure Dalman, qui avait présenté Manchester United comme « l’Église d’Angleterre« .
En fin de compte John Magnier et JP McManus ont conservé leurs parts jusqu’en 2005, avant de les revendre à l’Américain Malcom Glazer, contre 790 millions de livres.