RDC: au moins 7 morts à Kinshasa suite à une marche dispersée
Au moins sept morts après une marche avortée à Kinshasa. Ces manifestations ont eu lieu dimanche 31 décembre, après l’appel des laïcs catholiques à cette marche, selon une information de source onusienne.
Ce sont au moins sept personnes qui sont mortes en République démocratique du Congo (RDC), le 31 décembre 2017. Ces morts ont été enregistrées non seulement à Kinshasa, mais aussi à Kananga. Suite à une manifestation organisée pour le respect de l’accord de la Saint-Sylvestre signé sous l’égide des évêques. Cet accord signé entre le pouvoir du président Joseph Kabila et une partie de l’opposition il y a un an, prévoyait ainsi l’organisation d’élections fin 2017.
Ce bilan a été confirmé par la Monusco. Toutefois, ces chiffres demeurent contestés par le porte parole du gouvernement, Lambert Mendé. Celui-ci affirme qu’il y aurait deux civils tués et un policier.
Il souligne aussi qu’il y avait des agitateurs parmi les manifestants, ce qui explique selon lui pourquoi il y a eu des heurts : « Il y en avait qui étaient pacifiques. Mais les autorités municipales de Kinshasa les avaient prévenus : il y avait une récupération par des forces qui n’étaient pas, elles, pacifiques. On leur a demandé de ne pas organiser ces marches parce que l’évaluation de la situation de la sécurité prévoyait cette situation-là. Mais ils n’ont rien voulu entendre. Et voilà, nous en sommes maintenant à des pertes en vies humaines. »
Quand à la violence des policiers qui se sont introduits dans les églises pour poursuivre des manifestants, il répond que: « S’ils ont eu des indications révélant que les forces non-pacifiques ont pu y entrer, je ne pense pas qu’on peut interdire à une force de police de pourchasser un terroriste parce qu’il est entré dans une église. »