Gabon: un mouvement syndical déclare qu’Ali Bongo est mort. Le gouvernement menace!
Suite aux propos tenus par le président de Dynamique unitaire (DU), principale coalition syndicale du pays, Jean Rémy Yama, qui a affirmé au cours d’une conférence de presse mardi que son organisation « avait l’intime conviction que le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba est mort. Il n’existe plus ». La confédération syndicale des agents publics a interpellé le ministre d’Etat en charge de la Justice, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre de ces responsables de la confédération syndicale, qui ont divulgué la rumeur.
La confédération syndicale Dynamique a demandé au ministre de la justice de porter l’affaire au tribunal comme l’a indiqué M. Ndong Edzo.
« La Confédération syndicale Dynamique Unitaire exhorte vivement le ministre d’Etat à porter le débat au tribunal », a-t-il fait savoir.
«La confédération syndicale Dynamique Unitaire réitère son intime conviction que le chef de l’Etat Ali Bongo est mort, il n’existe plus », a persisté Simon Ndong Edzo.
« Si les propos du ministre d’Etat sont vrais qu’Ali Bongo Ondimba est en parfait état de santé, pourquoi refuse-t-il de recevoir la société civile dont la Confédération syndicale Dynamique Unitaire pour faire le saint Thomas ? » s’interroge le vice président.
Au cours de sa déclaration, Simon Ndong Edzo a révélé que « Frédéric Boundoukou et son épouse, respectivement frère et belle-sœur de Jean-Rémy Yama, ont été kidnappés ce jeudi 4 juillet 2019 dans la matinée à leur domicile à Angondjé par la police judiciaire ».
C’est dans une représentation diplomatique accréditée au Gabon que Jean-Rémy Yama aurait trouvé asile . D’après ses collègues syndicalistes, leur président Yama a échappé à une tentative d’enlèvement et d’assassinat. Les hommes lourdement armés ont perquisitionné son domicile le 3 juillet dernier. Mais le syndicaliste n’avait pas passé la nuit chez lui.
« L’attitude affichée » par Jean Rémy Yama « l’expose à des poursuites pénales pour propagation de fausses informations », a déclaré le ministre de l’Intérieur et de la Justice du Gabon, Edgar Anicet Mboumbou Miyakou, dans un communiqué publié jeudi matin. Les propos de M. Yama dénotent « une volonté manifeste de créer le trouble et la confusion dans l’esprit de la population », a déclaré le ministre. Le gouvernement « condamne avec fermeté cette volonté (…) de défier l’autorité de l’Etat ».
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