Mort de Sankara: la justice française saisie par le Burkina dans le dossier
Quel est le rôle joué par la France dans l’assassinat de l’ex-président du Faso, Thomas Sankara le 15 octobre 1987 ? C’est l’une des grandes questions qu’explorent les avocats de la famille Sankara.
En tout cas, si la réponse à l’interrogation ne peut pas trouver de réponse immédiate, la seule certitude chez les avocats de la famille, c’est qu’il y a des informations sur le sujet.
Me Bénéwendé Stanislas Sankara, membre du collectif d’avocats de la famille de Thomas Sankara, reste confiant.
« Le juge burkinabè a des pistes, des indices, parce qu’à un certain moment donné, il y a des informations qui circulaient disant que la France serait impliquée », a laissé entendre l’avocat, précisant au passage que, la justice militaire a demandé la levée du secret défense afin de déterminer le rôle que la France aurait joué dans l’assassinat de l’ancien chef D’État.
A en croire l’avocat cité par bbcafrique, ‘ »une commission rogatoire a saisi la justice française pour l’audition d’un certain nombre de personnes ».
Aujourd’hui, tout porte à croire que, la famille de Thomas Sankara trouve du réconfort du moins dans le dossier confié aux avocats. Un réconfort dû peut-être à l’évolution du dossier ces derniers mois. C’est ce qu’a voulu dire Me Bénéwéndé qui fait un bilan à mi-parcours du dossier en le qualifiant de »satisfaisant ». Le conseil de famille se dit satisfait de l’avancée significative que connaît le dossier de Sankara.
« En 22 mois, il y a eu quatorze inculpations, plus de 100 auditions de témoins. Je ne connais pas un seul juge d’instruction burkinabè qui ait fait ce travail », rassure l’avocat.
A ce jour, à en croire l’avocat, 14 personnes ont été inculpées dont le général Gilbert Diendéré, Gabriel Tamini (journaliste et ancien conseiller spécial du président déchu Blaise Compaoré), le médecin Colonel Christophe Diébré ; signataire de l’acte de décès de Thomas Sankara avec la mention ‘’mort naturelle’’.
Aujourd’hui, ce qui préoccupe les avocats, c’est l’extradition de l’ex-président burkinabè, Blaise Compaoré, exilé en Côte d’ivoire, où il jouit désormais d’une nationalité ivoirienne.
Yao Junior L