Le FCFA pourrait définitivement disparaître dans les prochains mois. L’annonce faite le mercredi dernier par Sibeth N’diaye, porte-parole du gouvernement français, à l’issue d’un Conseil des ministres, a mis l’eau à la bouche de plusieurs.
Plusieurs africains issus des pays qui ont en commun cette monnaie poussent un ouf de soulagement. Mais, ce que beaucoup ignorent, c’est que tout n’est pas remis en cause.
Concrètement, trois choses ne changeront pas après la mort annoncée du FCFA, et l’utilisation de l’Eco.
Selon Agenceecofin, il s’agit premièrement de la parité fixe. Cette parité fixe sera la même soit 1euro pour 655,957 Eco, c’est à dire la même parité qu’avec le FCFA. Alors que ce point est le plus important des griefs contre cette monnaie, elle ne changera pas, surtout que pour la France, elle a été voulue par les pays africains eux-mêmes.
Deuxième chose qui ne changera pas, la garantie de la France. Des économistes estiment que cette garantie est nécessaire.
Ce qui ne change pas non plus, c’est la garantie de la France. Des analystes divers et autres agences de notation font savoir que cette garantie de la France est nécessaire, voire indispensable, car, sans elle, la faible compétitivité des économies de la zone Franc aurait pu précipiter les pays membres dans un chaos macroéconomique. Toutefois, à ce jour, les modalités de cette garantie ne sont pas précisées. On sait seulement que la France exige pour cela un accès privilégié aux informations macroéconomiques de l’UEMOA pour maintenir sa garantie.
3è
La troisième chose que cet accord ne remet pas en cause, c’est le rôle commercial de la Banque de France dans le système CFA. « La Banque de France a des relations commerciales avec la BCEAO, parce qu’elle lui fournit les billets. C’est un client important, le deuxième après la zone euro pour l’impression des billets. La Banque de France a évidemment aussi des relations bancaires avec la BCEAO, parce que nous lui fournissons des services bancaires. Celle-ci a un compte à la Banque de France, comme beaucoup d’autres banques centrales. Elle a aussi un compte-titres », a expliqué Bruno Cabrillac, directeur général adjoint de la Banque de France, lors de l’audience du 12 février 2020 au parlement.