Lors d’un colloque scientifique qui a réuni plusieurs économistes, Universitaires et politiciens, à Lomé, l’économiste franco-béninois Lionel Zinsou s’est prononcé sur la nouvelle monnaie, l’Eco. Pour lui, cette monnaie rendra plus compétitifs les pays de l’UEMOA.
Lors de cet important colloque qui a eu lieu mercredi, 27 mai dernier, Lionel Zinsou, ancien premier ministre au Bénin, s’est prononcé sur le thème : « Du FCFA à l’ECO : quelle monnaie pour quel développement en Afrique de l’Ouest ?», a indiqué que la monnaie d’échange (CFA), ne rend pas les pays de l’UEMOA dynamiques.
«ll est important de faire un travail de fond afin que la nouvelle monnaie puisse jouer pleinement son rôle », a déclaré Lionel Zinsou. Selon ce brillant économiste et banquier béninois, le système d’échange du CFA comparé à l’ECO doit être perceptible et alléchant. « Je veux que ça change, je veux que ça optimise et accélère nos vrais problèmes qui sont l’emploi et la pauvreté. Et en même temps, je ne veux pas perdre le contrôle de mes instruments monétaires », a-t-il ajouté.
La nouvelle monnaie évoquée par plusieurs économistes des pays du sud comme ceux de l’occident émane dit-on de l’aspiration et des supputations des populations africaines qui évoquaient à tue-tête, l’imposture des garants moraux du CFA face aux pays africains.
En 2019, lors d’une visite officielle, le Président français, Emmanuel Macron et son homologue ivoirien, Alassane Ouattara ont annoncé l’utilisation prochaine de la nouvelle monnaie, l’ECO. Bien que cette décision ait été prise sans l’aval de certains pays membres de l’UEMOA, cette réforme annoncée s’est concrétisée par l’adoption par le parlement français d’un projet de loi qui transforme le franc CFA en Eco.
Pour Lionel Zinsou, cette réforme répond aux aspirations profondes des pays qui utilise le CFA. « Ce changement, il résulte du fait qu’il y avait une impatience de changer toute une série de symboles et d’éléments de gouvernance. Et ça été entendu de diverses parties, essentiellement nos Chefs d’Etats, mais également en Europe et en France. Donc ce changement de monnaie, je pense qu’il résulte d’un mouvement de l’opinion générale. On ne peut pas le cacher. Il y a un rejet du statu-quo par l’opinion », a-t-il affirmé.
L’économiste et ancien Premier ministre, souhaite par ailleurs que les pays qui ont affiché leur désapprobation à cette monnaie dont les contours ne sont pas encore bien cernés, convergent vers l’adoption de l’Eco pour une compétitivité plus attractive.
Photo : Le nouveau reporter