Mondial-2022 : le salaire minimum des travailleurs migrants fixé à 200 dollars
La coupe du Monde de football 2022 se jouera au Qatar. Déjà, les préparatifs pour accueillir la grande mess du football sont jugés satisfaisants aux yeux des autorités Qataries, mais pas aux regards de certaines organisations internationales. Les ouvriers qui travaillent dans les chantiers, en majorité les migrants, ont une rémunération très surprenante. D’après RFI, le salaire minimum pour un travailleur migrant est fixé à 750 riyals, soit environ 200 dollars.
C’est le ministère du travail qui a fait cette annonce dans ce pays où 9 habitants sur 10 sont des travailleurs étrangers en majorité d’Asie et d’Afrique Subsaharienne, et dans lequel d’immenses chantiers sont en cours pour accueillir la Coupe du Monde de football en 2022.
L’Organisation internationale du travail (OIT) vient d’adresser une plainte ouverte contre Doha pour son « non-respect de la convention sur le travail forcé ». Suite à de nombreuses enquêtes menées par les organisations syndicales ou de défense des droits de l’homme, sur les conditions de travail difficiles occasionnant quelques fois la mort des ouvriers, le Qatar tente d’améliorer son image en simulant des reformes sociales et des augmentations de salaire. Mais depuis près de 6 mois, le pays est soumis à un blocage décidé par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Bahreïn et l’Egypte.
Compte tenu de la situation, le Qatar risque de voir l’organisation de sa Coupe du monde de football 2022 remise en cause par ce bras de fer avec ses voisins. Surtout que ce sont ces milliers d’ouvriers étrangers qui font sortir de terre les infrastructures du Mondial. Le salaire minimum d’un ouvrier fixé à environ 200 dollars, soit 100. 000 F CFA, n’est aucunement proportionnel au travail accompli par les ouvriers.
