Tour à tour, le président russe Vladimir Poutine et le président élu américain Donald Trump se sont exprimés, jeudi 22 décembre, sur les questions d’armement nucléaire, indiquant que leurs pays respectifs devaient renforcer leur arsenaux.
C’est le président russe qui a lancé la première salve, en ordonnant le renforcement en 2017 de la force de frappe nucléaire de son pays, afin de la rendre capable de percer tout bouclier antimissile en référence à celui que Washington entend déployer en Europe orientale.
« Il faut faire attention à n’importe quel changement dans l’équilibre des forces et de situation politico-militaire dans le monde et surtout aux frontières russes. Et corriger à temps nos plans pour éliminer les menaces potentielles contre notre pays », a ajouté Vladimir Poutine, cité par les agences russes. Le président russe avait accusé fin juin l’Otan de vouloir entraîner son pays dans une course aux armements « frénétique » et de rompre « l’équilibre militaire » en vigueur en Europe depuis la chute de l’URSS.
« Une entente pourtant envisagée »
Répondant implicitement au maître du Kremlin, le président élu des États-Unis a publié un simple tweet sur cette question hautement stratégique. « Les États-Unis doivent grandement renforcer et accroître leur capacité nucléaire tant que le monde n’aura pas retrouvé la raison dans le domaine des armes nucléaires », a-t-il écrit sur le réseau social, son moyen de communication favori.
Après la victoire du milliardaire à la présidentielle américaine en novembre, le président russe avait dit espérer un « dialogue constructif » et un « travail mutuel » avec Washington « pour sortir les relations entre la Russie et les États-Unis de leur situation critique ».
De son côté, Donald Trump a plusieurs fois loué les qualités de dirigeant de Vladimir Poutine et dit espérer avoir une « très bonne relation » avec lui.