Dix-huit miliciens dont le député Frederic Batumike ont comparu vendredi devant un tribunal militaire à Bukavu, pour l’enlèvement et le vi*l d’une quarantaine de filles âgées entre 8 mois et 12 ans.
Frederic Batumike et 17 autres personnes sont accusés de « crimes contre l’humanité par le viol et le meurtre… participation à un mouvement insurrectionnel », a déclaré Charles Cubaka Cicura, un avocat représentant les victimes. Les accusés seraient des membres de la milice Djeshi ya Yesu, dirigée par Batumike, a déclaré le colonel Roger Wavara.
74 autres personnes et Batumike ont été arrêtés en juin dernier. Ce dernier avait recruté un féticheur qui conseillait aux miliciens de vi*ler des jeunes filles pour assurer leur protection surnaturelle, lors des combats.
Selon Cicura, ses crimes ont été commis entre mai 2013 et 2016. Denis Mukwege, un expert sur le traitement des victimes de vi*l collectif, a dénoncé la vague d’enlèvements d’enfants au cours de cette période dans le village de Kavumu, près de Bukavu.
Il avait alors déclaré aux journalistes lors d’une interview en 2015 que beaucoup de victimes sont traumatisées et souffrent toujours des séquelles à leur organe s3xuel et abdominaux.
Les groupes armés rivalisant pour le contrôle de la vaste richesse minérale de la région utilisent souvent le viol collectif pour terroriser la population.
Batumike est également soupçonné d’avoir ordonné le meurtre de l’activiste des droits congolais Evariste Kasali, qui a été tué le 17 mars dernier et de l’Allemand Walter Mueller, un propriétaire de plantation qui a été brutalement assassiné en 2012.
Les autorités de Kinshasa l’accusent également d’avoir organisé plusieurs attaques contre la police et les soldats dans l’est du pays.
