L’ONU a réclamé lundi que les responsables des raids aériens qui ont tué des dizaines de migrants et une centaine de blessés en juillet 2019 à Tajoura (est de la capitale libyenne), répondent de leurs actes, dénonçant une impunité totale.
A Tajoura, dans l’est de la capitale de la Lybie, deux raids aériens ont tué des dizaines de migrants et une centaine de blessés le 2 juillet 2019, peu avant minuit à un local de réparation de véhicules et l’un des cinq hangars où sont enfermés plus de 600 migrants à Tajoura. 53 migrants ont été tués et 87 autres blessés, dans ces frappes, selon le Département libyen de lutte contre les migrations illégales (DCIM).
Le raid contre Tajoura, « pourrait constituer un crime de guerre », et les responsables de crimes doivent rendre compte de leurs actes, a dit Michelle Bachelet, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, cité dans un rapport publié lundi par l’AFP.
« Libyens, migrants et réfugiés sont pris au piège des violences et des atrocités, à leur tour entretenu par l’impunité », a-t-elle souligné.
En proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye reste un pays de transit pour les migrants venus essentiellement d’Afrique subsaharienne pour tenter une traversée meurtrière de la Méditerranée pour atteindre l’Europe.
Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 12 janvier à l’initiative de la Russie et de la Turquie, qui soutiennent l’un des rivaux, ces derniers ne cessent de s’accuser mutuellement de violations.
Une « action urgente » est nécessaire, selon l’ONU, pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise.