Le 8 janvier, le président mexicain, Enrique Peña Nieto a annoncé l’arrestation de Joaquin Guzman, surnommé « El Chapo », le plus redoutable narcotrafiquant mexicain, qui s’était évadé d’une prison de haute sécurité en juillet 2015.
Le message de son arrestation a été rendu public par un tweet du compte officiel du président mexicain : « Mission accomplie, nous le tenons. Je veux informer les Mexicains que Joaquin Guzman Loera a été arrêté. »
Selon la marine mexicaine, citée par Associated Press, le patron du puissant cartel de Sinaloa a été arrêté à l’aube dans une maison de la ville de Los Mochis, dans son Etat natal. Une fusillade a éclaté entre un groupe d’hommes et des unités d’élite mexicaines, épaulées par des agents de l’agence antidrogue américaine (DEA), qui s’est dite « extrêmement satisfaite » par l’arrestation du baron de la drogue.
Cinq hommes ont été tués et six autres blessés, selon les responsables mexicains, qui ne précisent pas si Guzman lui-même a été touché. Un immense arsenal, dont des fusils snipers, des voitures blindées et un lance-grenades, a été découvert. Le narcotrafiquant va retourner à la prison d’Altiplano, dont il s’était échappé, il y a près de six mois.
Le 12 juillet 2015, El Chapo s’était enfui spectaculairement de l’établissement pénitentiaire par un tunnel de plus d’un kilomètre de long. Une vaste chasse à l’homme s’était engagée pour le retrouver. Les autorités mexicaines, qui étaient à sa recherche au Mexique en particulier, mais aussi dans le reste de l’Amérique centrale, avaient annoncé en octobre 2015 qu’il avait été blessé au visage et à la jambe en fuyant.
« El Chapo » était depuis plusieurs décennies, le narcotrafiquant le plus recherché par les Etats-Unis et le Mexique. Après avoir été arrêté une première fois en 1993, il s’était échappé de la prison de haute sécurité à Jalisco en 2001. Il s’était alors caché dans un chariot de linge. Il a été arrêté treize ans plus tard, le 22 février 2014, déjà par la marine mexicaine, dans une station balnéaire. Il n’y avait pas eu, à cette époque, d’échange de coups de feu.
source: lemonde.fr